samedi 21 octobre 2017

Florian Bates enquête : Mystères au collège

Florian Bates enquête : Mystères au collège
James Ponti
Editions Hélium
En librairie à partir du 6 septembre 2017
400 pages
14,50 auros
EAN : 9782330079383

Florian Bates, douze ans, est doté d'un sens de l'observation hors du commun qui lui permet, en se focalisant sur des détails, d'aboutit à de très intéressantes conclusions, à la manière de Sherlock Holmes. Il appelle ça le GRATIN. Le voici dépêché, aux côtés de sa meilleure amie Margaret, dans un collège huppé de Washington, qui compte parmi ses élèves la fille du président des Etats-Unis. Des événements mystérieux, qui perturbent la vie du collège et mettent en péril la sécurité de la fille du président, se sont produits dans l'établissement : casiers vandalisés, réseaux sociaux hors service...Florian et Margaret vont devoir redoubler de finesse et de stratagèmes pour enquêter et gagner la confiance des uns et des autres, et découvrir qui sème ainsi la pagaille au collège. 
Entre une société secrète et des rendez-vous à la Maison Blanche, les deux amis, missionnés en terrain inconnu, sont ainsi confrontés à leurs pairs et à leurs propres questionnements d'adolescents. Parviendront-ils à se faire des amis, et à faire la lumières sur tous ces mystères ? 

Une histoire très rythmée, soutenue par de multiples rebondissements et révélations !
Des personnages très attachants, un duo Holmes et Watson juvénile et drôle, à travers lesquels sont traitées des thématiques fortes (intégration, adoption,...)

Mon avis 

Merci aux éditions Hélium pour cet envoi ! J'ai aimé cette lecture, comme pour le premier volume des aventures de Florian Bates. Le personnage est sympathique, l'intrigue sans temps morts. Le style de James Ponti est fluide, pas du tout enfantin. Dans ce second tome les personnages ont mûri et c'est aussi très agréable. On les suit dans un univers adolescent qui m'a bien plu. Pourtant, j'ai trouvé que certains aspects intéressants ont été négligés au profit des enquêtes, qui finalement elles aussi tournent un peu court à mon goût... J'aurais aimé voir développés les thèmes de l'amitié, des relations entre ados, mieux connaître les personnages secondaires. Mais il est vrai que c'est d'abord un roman d'espionnage...J'espère que par la suite James Ponti laissera plus de place à l'évolution de ses héros ! 

En deux mots (ou un peu plus...!)
Une bonne lecture pour les très bons lecteurs à partir de 9 ans, et pour les bons lecteurs de 10 à 12 ans. Au-delà, ce n'est que pur plaisir !



dimanche 15 octobre 2017

C'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit sous le plaid? Stephen King et Florian Bates

Dimanche oblige, voilà un bilan de mes lectures ! Mon rythme est également forcément ralenti par le travail, mais je trouve quand même le temps de lire. 

Ce que j'ai lu cette semaine



Marche ou crève, Stephen King

Après avoir visionné la vidéo de Lemon June, je n’avais qu’une envie, découvrir par moi-même cet étonnant roman de Stephen King. Je m’attendais à lire une version plus terrible des Hunger Games, avec une marche dans la jungle, dans des environnements hostiles etc. Finalement c’est sur des routes bitumées voire des autoroutes que les Marcheurs évoluent, jusqu’à en mourir. Le titre ne pouvait pas être plus explicite. Chaque « candidat » a droit à un bidon d’eau et à une ceinture de nourriture. Mais pour le reste… c’est marche ou crève.
On apprend peu à peu à connaître les autres Marcheurs qui entourent le personnage principal, Ray Garraty. On ne sait pas bien pourquoi il s’est engagé dans la Longue Marche ; il ne le sait pas vraiment lui-même. Tout ce qu’on sait, c’est que 99 des jeunes hommes engagés dans cette marche vont trouver la mort. Plus ou moins tôt, plus ou moins douloureusement : crampes, ampoules, épilepsie, hallucinations, tous les maux y passent. Et les soldats sont là pour donner le coup de grâce.
C’est une transhumance sans pitié qui se déroule sous nos yeux. Ils marchent sans trêve, sans issue sur le bitume qui martèle les pieds, résonne dans le crâne, s’étend indéfiniment. L’atmosphère du livre n’est pas pour autant sordide ou les personnages plein d’énergie pour s’enfuir. Ils avancent, tels des bêtes de somme, vers ce destin qu’ils savent tracé pour eux. Personne ne se révolte, et d’ailleurs personne ne le peut. C’est là que le titre est implacable : c’est marche ou crève.

Ce roman est davantage une réflexion sur la jeunesse, la vie, la mort, le suicide (même si les sujets ne sont pas abordés directement). Ce n’est pas, comme je le croyais au début, un roman où les jeunes, engagés dans un jeu impitoyable, font tout pour survivre. Là, ils subissent et ne luttent pas. Ils savent quel sera leur destin. Tout au long du chemin, ils se repassent le film de leur vie, parlent des filles qu’ils ont laissées mais qu’ils espèrent tout un peu retrouver. Parce que tout de même, certains ont un espoir : gagner. Etre le dernier de la Longue Marche. Survivre, arriver le dernier, dans quelque état que ce soit. C’est cet espoir que Garaty ne lâche pas d’une semelle, en entendant les balles qui achèvent un à un ses coéquipiers. Mais le peut-il, après une marche sans trêve de plusieurs jours, à avancer à plus de 6,5 km/heure, nuit et jour ?

J’ai apprécié cette lecture même si on attend beaucoup d’enfin savoir ce qu’il va se passer. Il y a finalement peu d’actions, et pas de rebondissements. On avance avec ces forçats de la mort, en quête d’on ne sait quoi : reconnaissance (la Marche est diffusée à la télévision), célébrité, ou simplement une issue ? En tout cas je suis contente d’avoir lu ce roman qui me semble peu connu de Stephen King (mais pas tant que ça sensiblement, puisque Ludo, Accalia et d’autres m’en ont parlé !)

Une lecture beaucoup plus cool : Florian Bates enquête : Mystères au collège. 


Le dernier Florian Bates, envoyé par les Editions Syros ! Je vous mettrai ici le lien de l'article qui sera publié prochainement. 

Qu’est-ce que je lis en ce moment



Je me suis lancée avec plaisir dans la suite des aventures de Fin, après L’Ile des Chasseurs d’Oiseaux, de Peter May. J’ai hâte de voir ce qu’il va lui arriver et comment vont évoluer ses relations avec le passé. A son histoire s’ajoute celle d’un mystérieux cadavre retrouvé conservé dans la tourbe… 

dimanche 8 octobre 2017

Le bilan du dimanche : Millenium 4 et nouvelle lecture

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 

                                                       

Millenium 4, Ce qui ne me tue pas, David Lagercrantz

Comme le tome 5 vient de sortir, j'ai eu envie de découvrir le tome précédent, sorti chez Babel Noir de poche (vous connaissez ma préférence un tantinet radine pour les livres de Poche :p). Je l'ai acheté il y a un mois environ et ai un peu attendu avant de le commencer. Je craignais de mettre beaucoup de temps à le lire mais finalement je l'ai terminé en moins de 6 jours, pour plus de 500 pages écrites tout petit. La preuve que c'était plutôt un bon livre ! Ce roman a suscité pas mal de polémiques au sein de la communauté livresque, à cause du nouvel auteur. J'ai cherché beaucoup de critiques sur Internet et n'en ai pas tellement trouvé qui me satisfassent. Je vais donc essayer d'être aussi claire que possible sur mes ressentis suite à cette lecture. Notez bien, avant de commencer, que je ne suis absolument pas une experte des trois premiers opus, sachant que je crois ne même pas avoir fini le tome 3, que j'avais trouvé trop long. Mais je suis une grande fan de Lisbeth !

Les points forts 

L'intrigue de ce roman est plutôt chouette. En effet, on suit l'histoire d'un petit garçon de huit ans atteint d'autisme, et à qui on découvre de grands talents de dessinateur et de mathématicien. Son père n'est autre qu'un ponte de l'IA, et travaille en étroite collaboration avec des organismes comme la CIA. Je m'arrêterai là parce que je ne pense pas avoir tout compris des liens entre toutes ces sociétés informatiques aux gros sous. Toutefois ça ne sera pas un point faible car j'ai quand même réussi à suivre l'histoire.

Dans ce tout nouvel opus, l'auteur imite Stieg Larson en n'hésitant pas à faire de longues descriptions des situations des sociétés, que ce soit celle du journal Millénium ou d'autres encore. En cela on retrouve un peu de la patte des originaux. 

Les personnages sont nombreux et relativement fouillés, notamment les nouveaux. L'intrigue en devient complexe mais palpitante, et j'avais toujours envie de poursuivre ma lecture. 
Toutefois tout est loin d'être parfait, et des points faibles peuvent être soulignés...

Les points faibles 

Comme je le disais les personnages secondaires et nouveaux sont assez fouillés, on s'en fait une idée assez précise et l'auteur nous narre des éléments de leur histoire. Malheureusement j'ai eu l'impression de ne pas bien reconnaître nos personnages préférés. Mickaël apparaît finalement assez peu, fatigué au début et véritable héros à la fin (premières des larges ficelles), proche de l'affaire dans un but lucratif, celui de trouver du renouveau pour son journal. Et Lisbeth... parlons-en... On ne la voit presque pas au début, pas beaucoup par la suite, et quand elle apparaît c'est pour jouer l'héroïne dans tous ses poncifs : hackeuse de génie (ça encore on le savait), sang froid exemplaire, résistance à la douleur surhumaine, mais aussi empathie étonnante pour l'enfant autiste. Certes c'est sans doute parce que celui-ci réveille quelque chose chez elle; mais quand même. Par moments, on ne la reconnaît pas. Elle est trop : trop gentille, trop douce parfois, trop brusque d'autres fois. En bref, une caricature d'elle-même. Et elle ne voit jamais Mickaël de toute l'histoire ! En tout cas une chose est certaine : j'ai été déçue ! 

Autre point gênant : l'intrigue est parfois surfaite. Après de longues pages de descriptions, ce qui se passe nous ferait presque sursauter : Lisbeth se prend une balle, s'échappe, rencontre sa soeur,... Bon, je ne vais pas non plus cracher dans la soupe, on ne s'ennuie pas. Néanmoins il y a parfois de grosses ficelles. 

Le style est donc inégal : de très bons passages qui nous replongent bien dans l'univers Millénium, des personnages secondaires fouillés et attachants pour certains (un tantinet nombreux ceci dit), et d'autres passages sont simples, les dialogues un peu caricaturaux et les comportements surfaits. 

Un bon roman donc, mais qui n'est pas à la hauteur des précédents. Je tiens toutefois à modérer mes critiques, car j'ai quand même passé de bons moments de lecture. En résumé je dirais donc que je suppose que les adeptes de Larson sont et seront déçus, et que les lecteurs amateurs de bons page-turners (comme moi !) et curieux de connaître cette suite y trouveront leur compte. 


Ce que je lis en ce moment 

Une lecture totalement inattendue, conseillée par Lemon June dans une très bonne vidéo, qui donne carrément envie : 


C'est une lecture vraiment déroutante (j'en suis à peine à la moitié et en ai rêvé cette nuit !), inédite et prenante. Il y a des passages un peu longs mais je pense que ça tient au style de l'auteur. Je vous en reparlerai ! 

dimanche 1 octobre 2017

C'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit au chaud ?

Voilà le bilan du dimanche et de la semaine !

La lecture inattendue de la semaine 


Loana Hoarau m'avait contactée via la page du blog en présentant ses livres. Je lui ai donc demandé si elle accepterait de m'en envoyer un par la poste, et elle a dit oui! Merci encore à elle. Elle m'a envoyé Buczko, son dernier roman sorti en 2015 et qui connaît un certain succès. Elle publie surtout sur Ebook, via la maison d'éditions ELP, maison d'éditions numérique. Elle a toutefois accepté de m'envoyer une version papier et je l'en sais grès ! Je ne parviens toujours pas à me mettre au numérique; mais ça, c'est une autre histoire ^^. 

Avant de recevoir le roman, j'avais lu non pas le résumé du roman mais les critiques sur Babelio, lesquelles sont plutôt très positives. J'avais aussi  compris qu'elle écrivait des romans d'horreur. C'est avec ces deux présupposés que j'ai commencé la lecture. Et quelle lecture ! Buczko est le nom du personnage principal, et pas n'importe lequel : c'est un pédophile de la pire espèce. Ceux que traquent tous les enquêteurs dans les bons polars. Ceux dont on découvre les victimes découpées et enterrées dans le jardin. De ceux qui ont une apparence d'ange et un coeur de démon. 
En tant que lecteur, on se demande vraiment ce qu'on est en train de faire. Pénétrer dans l'esprit d'un tueur, pervers qui plus est, est déroutant. Et ce qui l'est encore plus, c'est d'avoir envie de lire de plus en plus vite, pour savoir ce qu'il va advenir. Après avoir avalé les cinquante première page, happée, je me suis demandée si je n'étais pas folle, perverse moi-même, de lire un tel livre avec autant d'intérêt... Et puis j'ai réfléchi, et surtout parlé avec l'auteur. Via Facebook nous avons échangé et elle m'a confirmé que beaucoup de lecteurs avaient ressenti ce malaise, mais que l'idée était surtout de montrer que même un meurtrier est un être humain, empli de contrastes. C'est bel et bien le cas de Buczko, qu'on déteste au début mais auquel on finit par s'attacher. Sa pédophilie est quelque chose qui lui pèse, contre laquelle il lutte péniblement mais sans succès. Cumulé à la consommation de drogue, son vice lui échappe au point de blesser mortellement les petites filles qu'il enlève et qu'il aime... Avec sa dernière victime, la situation est complexe puisque ses sentiments envers elle sont extrêmement forts, plus forts que ceux qu'il développe pour les autres. Celles qu'il prête sans problème à Gabriel, le "mari-père de famille-exemplaire" et qu'ils "consomment" en quelques semaines. Avec Caroline, les choses sont différentes; plus complexes aussi. Comment gérer des pulsions destructrices et les sentiments qui l'animent ? 
Voilà pourquoi on peut non seulement prendre plaisir à une telle lecture, et s'attacher au meurtrier. On se rend compte qu'il souffre de la situation, que c'est complexe pour lui et très déstabilisant. Contrairement à ce qu'on peut penser, il ne fait pas tout cela de sang froid. 
L'auteur m'a confié avoir beaucoup souffert pendant l'écriture de ce roman, qu'elle a hésité à publier. A la fin de ce douloureux parcours elle s'est sentie soulagée et n'a plus écrit pendant plusieurs mois. Plonger ainsi de l'autre côté du miroir, outrepasser la bienséance et pénétrer l'esprit malade d'un tueur pédophile, c'était osé, délicat, dérangeant. Mais Loana Hoarau l'a fait avec talent, tout en pudeur, en retenue. Malgré les horreurs racontées, le plus souvent suggérées, on ne se sent pas voyeur, on ne se sent pas pervers. Aucun détail ne met totalement mal à l'aise, en tout cas pas plus que dans un Franck Thilliez ou un Maxime Chattam bien glauque. La différence est le point de vue : celui du malade, du fou, du dingue; qui plus est quelqu'un qui s'attaque aux enfants. Clairement, je conseille aux âmes sensibles de s'abstenir. Si je n'avais pas reçu ce roman à la maison, je ne l'aurais jamais ouvert. Mais je serais aussi passé à travers un roman étonnant, détonnant, et bouleversant.

Le roman que j'ai fini dimanche soir dernier



Je n'en écrirai pas davantage aujourd'hui, j'en ai déjà bien parlé auparavant !

Ce que je lis en ce moment


Maintenant que le tome 5 est sorti, je me lance dans le tome 4 ! Pour le moment je ne suis pas déçue, et ne sens pas la différence avec les romans de Stieg Larsson. Je ne suis certes pas assez experte en la matière pour en juger totalement objectivement, mais je retrouve bien les personnages tels que je les connais, et la précision chère au papa de la saga.