mercredi 29 mars 2017

Des livres confiés par mes élèves !!

Mes élèves m'ont prêté des livres ! C'est vraiment super touchant. Je leur ai fait une présentation en classe de plusieurs livres de littérature jeunesse que j'avais lus et fait acheter au CDI, et ça leur a donné des idées ! Non seulement ils ont lu, mais en plus ils ont pensé à moi. C'est trop adorable :)
Voilà donc un petit article qui change de d'habitude, à travers lequel je vous partage cette jolie expérience. 

Le premier livre m'a été prêté par un garçon. Et oui, les garçons lisent, et plus qu'on ne croit. Il s'agit de Dissonance, dont je vous parlais dans mon bilan de la semaine. Ce roman de fantasy a pour héroïne Delancey, une jeune fille qui peut voyager d'un monde à l'autre. Et dans chacun des mondes qu'elle visite depuis quelques jours, elle rencontre chaque fois le même garçon : Simon, dont elle est amoureuse en secret. Leur histoire d'amour va d'ailleurs se concrétiser, pour notre plus grand plaisir, mais en même temps, leur monde se délite...
J'ai vraiment craint par moments de m'y perdre. Il y a en effet de nombreux termes liés à la musique que je ne connais pas encore totalement, et surtout un concept d'univers entre-croisés qui m'échappais un peu. Mais finalement je me suis accrochée et me suis laissée porter par l'envie de connaître la suite de l'histoire d'amour naissante entre Del et Simon. Ajoutez à cela que son meilleur ami est amoureux d'elle, et vous aurez de croustillantes petites histoires. Même si j'ai plutôt aimé, je ne pense pas me lancer de si tôt dans le tome 2, sur lequel j'ai lu des critiques moyennement enthousiastes.



Love letters to the dead, Ava Dellaira
Tout a commencé par une lettre. Une simple rédaction demandée par un prof : écrire à un disparu. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande sœur May l’adorait. Et qu’il est mort jeune, comme May. Si elle ne rend jamais son devoir, très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres à Amy Winehouse, Heath Ledger… À ces confidents inattendus, elle raconte sa première année de lycée, sa famille décomposée, ses nouveaux amis, son premier amour. Mais avant d’écrire à la seule disparue qui lui tient vraiment à cœur, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s’est vraiment passé la nuit où May est décédée.

J'avais déjà vu plusieurs fois la couverture de ce roman, mais n'y avais pas prêté plus d'attention que ça. Or la lecture du résumé donne vraiment l'eau à la bouche ! Je vous en dirai plus une fois que je l'aurai lu.

Did I Mention I love you ?, Estelle Maskame
Rien ne sera plus comme avant...
Eden, 16 ans, va passer l’été dans la famille recomposée de son père, à Santa Monica, en Californie. Ce dernier a refait sa vie... Ce qui veut dire trois nouveaux demi-frères pou Eden. Le plus âgé, Tyler, est un vrai bad-boy : séducteur, égocentrique, violent …
Fascinée, elle ne peut s’empêcher de succomber au charme de la seule personne qui lui est défendue : son demi-frère.

Ahah, tout ce que j'aime ! L'été, l'amour, l'amour impossible... Je le commence dès que j'ai fini Atom[ka] de Franck Thilliez :)

Et vous, les avez-vous lus ? Qu'en avez-vous pensé ? 

dimanche 26 mars 2017

C'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit sous le plaid ? #3

Hello tout le monde !
On est dimanche, il est donc temps de vous faire un petit bilan de mes lectures :)

Qu'est-ce que j'ai lu cette semaine ? 



Comme je vous le disais la dernière fois, j'ai été sauvée d'une panne de lecture de gravité 3 sur "l'échelle de la panne" (numérotée de 1 à 10, donc 3 ça va ^^). Sauvée par qui ? Franck Thilliez bien sûr ! J'ai donc passé plusieurs jours avec AtomKa, que j'ai beaucoup aimé, comme toujours. Mais je dois vous avouer quelque chose... je ne l'ai pas terminé. Il me reste un bon quart du roman à lire encore, et ce depuis quelques jours. Mon ressenti est ambigu : d'un sens je me dis que ça me laisse l'opportunité de lire encore du Thilliez sans en entamer un nouveau quand j'aurais envie de quelque chose de sûr. Mais d'un autre côté j'ai ressenti une sorte de lassitude... J'ai trouvé que ce roman prenait le même schéma que tous les autres. Comme dans le tome précédent, Sharko et Lucie sont sur une affaire glauque, liée à des tests scientifiques, et encore une fois ils se séparent pour mener à bien leurs recherches, l'un en France, l'autre à l'étranger. J'ai trouvé ça répétitif. Peut-être aussi que les lire de manière aussi rapprochée n'aide pas. Enfin quoi qu'il en soit, je ne connais pas la fin mais j'ai passé de bons moments avant :)

J'ai eu envie d'arrêter le polar pour lire un roman jeunesse dont ma collègue du CDI m'avait parlé, Mistik Lake, d'une auteur québécoise. Ce roman raconte l'histoire d'Odella, une jeune fille dont la maman a été traumatisée par un accident de voiture sur un lac quand elle était jeune. Elle a été la seule à sortir de la carcasse engloutie dans le lac gelé... Mais le roman n'évoque pas ce tragique accident; il est plutôt question de ce qui se trame atour de la famille d'Odella. Il y a des retours en arrière sur l'histoire de sa grand-tante homosexuelle (une situation difficile à l'époque), et des passages dans le présent. Odella va vivre ses premiers émois amoureux et c'est plutôt mignon. Au-delà de ça c'est un roman un peu étrange, on ne sait pas toujours bien où l'auteur veut en venir. Il y a un secret de famille, qu'on découvre à la fin, mais je ne m'en étais pas immédiatement doutée. J'ai eu l'impression de lire un roman jeunesse sociétale, illustrant les mœurs et tabous de la société québécoise. Ce ne fut pas un mauvais moment de lecture, mais je ne pense pas en conserver un souvenir impérissable. 

Qu'est-ce que je lis en ce moment ? 


C'est un roman sur lequel je ne me serais jamais retournée si un élève ne me l'avait pas prêté, en me vantant ses mérites... Dissonance représente tout ce que je crains : un univers avec ses propres règles (j'ai toujours peur de m'y perdre), de la magie que je pense incompréhensible (quand ça dépasse Harry Potter je me noie) et une héroïne basique, dévergondée et qui transgresse toutes les règles (bon pour ça j'avais raison ^^). Mais je me suis lancée, en me disant que je verrais bien... et j'avoue avoir du mal à poser ce roman ! Je suis entrée assez facilement dans l'histoire de Delancey, une jeune filel capable de passer d'un monde à l'autre (on ne peut pas ne pas penser à Ewilan !), amoureuse d'un certain Simon et qui va aller au-devant des ennuis. Je vous joins le résumé, parce que je suis quasiment incapable de vous le faire par moi-même (le côté "trop compliqué" de l'univers...^^ mais je m'y retrouve !)

A chaque fois que nous faisons un choix, un monde s'ouvre en parallèle du nôtre et nos doubles, " les échos ", y mènent leur propre vie. Del est ce qu'on appelle une Marcheuse. Elle a le pouvoir de passer d'une réalité à l'autre et est chargée de maintenir l'harmonie entre les mondes. Dans ces univers parallèles, elle ne cesse de croiser différentes versions de Simon Lane, le garçon dont elle est tombée amoureuse. En se rapprochant de celui qu'elle aime, Del va se rendre compte qu'une dissonance perturbe les échos... Elle va rapidement découvrir que le conseil des Marcheurs cache un terrible secret. Un secret qui pourrait bouleverser l'univers tout entier.

Ce que j'apprécie particulièrement pour le moment c'est la quête amoureuse de Del, la relation qu'elle a avec son meilleur ami et les références au langage musicale. Comme le laisse présager le titre, il est question d'harmonie et autres termes musicaux. Les Marcheurs sont en effet des personnes à l'oreille très développée, qui repèrent les ruptures et autres dissonances des mondes et des échos. C'est le petit truc en plus qui fait que j'apprécie ma lecture :). D'ailleurs je me demande pourquoi on a pas parlé davantage de ce roman... Peut-être parce qu'il n'est pas très novateur dans ses idées; c'est un mélange entre la Quête d'Ewilan et la romance... D'ailleurs c'est publié dans la collection WIZ, ce veut tout dire. Enfin je vous en dirai plus quand je l'aurai terminé !

La question du jour

Qu'est-ce qui nous donne envie de commencer un roman et d'en poursuivre la lecture ? 

Pour ma part je crois que le style est un critère important, il faut que je sente que je ne vais pas avoir de bug en lisant, que je ne vais pas achopper sur une tournure de phrase un peu... achoppante ^^. Et sinon il faut que ce que vivent les personnages me parle. Dans le cas de ma lecture en cours, j'apprécie le fait qu'elle soit amoureuse, et que ça se passe dans une école. Chez Franck Thilliez, ce sont les personnages principaux, tourmentés et énigmatiques, qui font que j'adore ces polars.
Et vous, qu'est-ce qui vous branche ? Vaste question ! 

mercredi 22 mars 2017

Scarrels, Marcus Malte

Scarrels, (poésie pure), Marcus Malte
Editions Syros
Nouvelle édition 2017
Première édition février 2008

Regency. Une cité où l’on ne vit que la nuit, sous l’œil acéré des faucons anges gardiens. Un groupe d’adolescents animés de rêves irréductibles, donc menacé. Des phrases insolites apparues sur les murs, qu’il faut mémoriser avant qu’elles ne s’effacent… pour entrevoir peut-être la possibilité d’un monde meilleur. Un monde où nul n’aurait en tout cas songé à inventer les scarrels.

Merci aux éditions Syros pour cet envoi. Ce roman d’anticipation me faisait très envie, d’autant plus que son auteur, Marcus Malte, est le parrain de la prochaine édition du festival Etonnants Voyageurs à Saint-Malo cette année. Et pour ne rien gâcher, la couverture est très jolie. C’est un bel objet. Les premières pages m’ont bien plu, j’ai aimé découvrir cet univers dystopique, quasiment totalitaire, dans lequel des adolescents essaient de survivre alors que plus rien n’a de sens. Tout est étrange dans ce monde : le pop corn est le nouvel Eldorado, il pleut sans discontinuer, les animaux sont victimes de jeux vicieux et des espèces d’escargots, les scarrels, laissent des traces bleues étranges partout où ils passent. Le groupe d’adolescents dont fait partie Luc se prête à un jeu qui s’avérera vital : retenir les phrases qui apparaissent sur les murs et s’effacent. Seule leur mémoire leur permettra peut-être de changer les choses.

Je dois vous avouer que ce roman n’est pas arrivé au bon moment pour moi. Son ton est extrêmement poétique, on a presque l’impression parfois d’être dans un style qui flirte avec le surréalisme. L’univers décrit est extrêmement intéressant mais j’ai eu l’impression d’être vraiment perdue entre les rêves de Luc, l’univers quasi apocalyptique et les métaphores. Pourtant j’adore la littérature, les nouveaux territoires sur lesquels elle peut s’aventurer, mais je n’arrive pas à m’y détendre. Cette lecture fut donc laborieuse pour moi. Mais ceci mis à part, ce roman pour ados est un grand. Un grand roman de par son thème, en cela il rejoint 1984 et autres uchronies à l’univers totalitaire, mais son style extrêmement travaillé et poétique le fait entrer dans la cour des grands. Les rebondissements, l’histoire d’amour entre Luc et Jona le rendent attrayant pour les ados, mais la manière dont il est écrit l’emmène au-delà.


Ce style qu’on pourrait qualifier d’hermétique, où il est difficile de se situer, où les frontières entre le bien, le mal et tout simplement l’espace-temps sont très floues, peut dérouter. Je me suis moi-même perdue. Mais c’est un roman de grande qualité, dans lequel je me replongerai peut-être une autre fois, car c’est de la belle littérature

dimanche 19 mars 2017

C'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit sous le plaid #2

Tout d’abord merci pour les retours positifs concernant ce nouveau rendez-vous ! J’ai été ravie et en plus il me rend bien service étant donné le peu de temps que j’ai à consacrer au blog par rapport au temps que je passe à lire. Bon, allez, passons aux choses sérieuses !

Qu’est-ce que j’ai lu cette semaine ?





Cette semaine a été occupée de moitié par la lecture du Livre des Baltimore, de Joël Dicker. Je vous disais dans l’article précédent qu’il y avait quelques longueurs, et bien je ne peux malheureusement que confirmer cela… Il y a tellement de longueurs que j’ai fini par lire le roman en diagonale, juste pour savoir quel est le drame qui touche les Baltimore… J’ai même failli abandonner le roman en cours de route, mais finalement certains passages m’ont bien plu et j’ai continué… toujours en diagonale :p.
Malgré tout il y a certaines choses que j’ai aimées dans ce roman : le fait que le narrateur soit écrivain, le décor américain et les tranches de vie dans une ambiance à la Paul Auster, et puis la relation entre Alexandra et le narrateur. Pour le reste, j’ai été assez déçue mais bon, je ne vais pas m’attarder là-dessus J.

Ensuite, pour me consoler, j’ai lu un tout petit roman, lui aussi envoyé par Syros, Des livres et moi de Matt7ieu Radenac. Il s’agit d’un échange de mails entre un jeune garçon qui vit dans une cité et un écrivain. C’était court mais super ! Je vous en parle dans cet article.

J’ai aussi découvert, grâce à ma collègue du CDI (si elle passe par là, merci à elle pour tout, elle comprendra :p), un chouette roman sur l’anorexie (encore un, oui, mais celui-là était clairement plus soft que Je suis une fille de l’hiver !). Le complexe du papillon d’Annelise Heurtier a été un très bon moment de lecture. J’ai aimé suivre la vie de Mathilde sur ces quelques mois où tout a changé pour elle. Une de ses camarades rentre de vacances avec un corps de rêve, elle a envie de rentrer dans cette superbe robe pour un mariage, et la voilà qui bascule. Son anorexie mentale va être relativement légère et surtout prise en charge très rapidement (trop peut-être ?). Ce livre est finalement une bonne illustration non pas de la maladie en elle-même, mais plutôt de la manière dont elle advient. Un roman assez court et agréable à lire, que je conseille vivement aux jeunes filles et femmes de tous âges.



Une lecture étrange...





Comme je ne savais pas si j’allais continuer ma lecture, j’ai entamé le dernier service-presse de chez Syros que j’ai reçu, à savoir Scarrels de Marcus Malte. J’ai apprécié le début, mais après ça s’est gâté… Je vous en parle dans un prochain article.


Qu’est-ce que je lis sous mon plaid aujourd’hui ?


En ce moment je lis le roman qui m’a sans doute sauvée de la panne de lecture !!


J’essayais de lire Scarrels mais comme je n’y arrivais décidément pas et que je me démoralisais un peu, j’ai pioché dans ma « PAL de sécurité » du moment : les Franck Thilliez. Non sans un pincement au cœur à l’idée que cette pile diminue carrément, j’ai commencé le dernier tome de la série Le Syndrome E, GATACA et donc…Atomka. J’ai lu GATACA il y a deux semaines environ mais n’en ai pas encore fait une chronique ; j’attends pour cela d’avoir fini Atomka, comme ça je fais d’une pierre deux coups. Mais je peux vous dire tout de suite que j’ai adoré !

La réflexion du jour : Comment faites-vous en cas de PANNE DE LECTURE ??!

Grande question je sais bien. C’est un peu l’horreur, la déprim’, le creux de la vague de tout lecteur : quand on n’a pas envie de lire, ou bien pire, quand on ne trouve pas LE livre dont on a envie… Il m’est déjà arrivé d’entamer plusieurs livres les uns après les autres, sans trouver. Ça ne m’était pas arrivé depuis plusieurs mois mais là, avec Scarrels, j’ai failli tomber en plein dedans…
Heureusement que j’avais ce que je viens d’inventer, une « PAL de sécurité ». On devrait tous en avoir une. Peut-être en avez-vous une d’ailleurs ? Le concept, s’il y en a un, serait de dire que cette PAL est constituée uniquement de livres qu’on est sûr et certain d’aimer, de romans avec lesquels on passera avec certitude un bon moment. Et encore mieux : qui pourra nous sortir de la panne !
Le problème me concernant est que ma PAL sécurité change selon les périodes. L’année dernière c’étaient les Harry Potter en VO ; à une autre époque c’était la littérature de jeunesse ; et ces temps-ci c’est littérature de jeunesse ET Franck Thilliez ; et particulièrement les romans avec Hennebelle et Sharko. Et il ne m’en reste plus que … deux. Mais ouf, il me reste aussi le dytpique initial Train d’enfer et Deuils de Miel, qui mettent en scène Sharko. Double ouf. D’ailleurs Ludo, si tu passes par là, dis-moi quand tu pourras te le procurer pour notre LC !


Et vous, avez-vous une « PAL de sécurité » en cas de panne de lecture ? 

samedi 18 mars 2017

Des livres et moi, Matt7ieu Radenac

Des livres et moi, Matt7ieu Radenac
Editions Syros
Février 2017

Merci encore une fois aux éditions Syros pour l’envoi de ce court roman, que j’ai beaucoup aimé.
Il s’agit d’un échange de mails entre Alex et Filippe Cavreini, un auteur de romans pour la jeunesse en panne d’inspiration. On ne connaît pas grand-chose de l’identité d’Alex : on ne sait même pas s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. La seule chose qu’on sache avec certitude c’est qu’il/elle est au collège, vit en banlieue et n’aime pas lire… Tout un programme ! Surtout que rien ou presque ne prédestinait ces personnages à se rencontrer.

Les échanges sont très intéressants, très riches et nous donnent à réfléchir. L’auteur parle un peu de son métier, le jeune de son ressenti quant à la lecture. Il est aussi question d’imagination, de création, bref, des tas de thèmes plus séduisants les uns que les autres ! Moi qui adore la méta-littérature, j’ai adoré. Il y a aussi de l’émotion, puisque Alex se confie sur sa vie pas toujours facile. Un mélange réussi, même si le roman est un peu court.

Que les mots remplacent les maux, qu'un livre (même des livres) délivre(nt), pour moi le réveil fut magique, des livres et moi. 

Un très joli livre donc, facile à lire mais en même temps très riche, qui ravira les profs de Français mais aussi les collégiens, et pourquoi pas tout amateur de lecture.

dimanche 12 mars 2017

Nouveau rendez-vous : c'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit sous le plaid ?

Bonjour chers tous !
Je reviens enfin en forme pour vous faire un nouvel article ! Ces derniers temps j’ai beaucoup lu mais n’avais pas tellement le courage de faire autre chose… donc le blog a un peu été délaissé, c’était un peu monotone par ici. Tout à coup j’ai donc eu une idée : créer une espèce de rendez-vous à la « c’est lundi que lisez-vous », mais le dimanche. Comme c’est le dimanche que je poste le plus, ça m’a semblé être une idée par trop farfelue. Vous me direz ce que vous en pensez…

Dans ce nouveau rendez-vous je vais vous proposer plusieurs petits paragraphes, qui seront principalement des bilans de lecture, mais peut-être aussi d’autres petites choses dont je n’ai pas forcément l’occasion de parler ailleurs J.

Ma lecture du moment : 

En ce moment je lis, et sans doute pour quelques jours encore (il est épais quand même !) Le livre des Baltimore de Joël Dicker. Je suis tombée dessus par hasard en librairie, en format poche (ce que j’attends à chaque fois !) et je me suis dit que ça pouvait être une bonne idée. J’en suis à pratiquement 200 pages et je suis plutôt emballée ! J’aime bien quand le narrateur est un écrivain, et je crois que c’est ce qui fait que ce roman me plait vraiment. Parce que sinon je trouve qu’il y a quelques longueurs.

Qu’est-ce que j’ai lu depuis dimanche dernier ?
J’ai pas mal lu cette semaine, à savoir deux romans pour ados :



Celui qui sera mon homard de Tom Ellen et Lucy Ivison. C’est un roman jeunesse super sympa. Il raconte l’histoire d’Hannah et Sam, deux jeunes gens qui font chacun partie d’un groupe (de filles pour elle, de garçons pour l’autre) et dont la principale occupation, à la fin des années de lycée, est de savoir qui deviendra leur homard. Qu’est-ce qu’un homard, allez-vous me dire ? Et bien les homards sont une espèce qui, en amour, est très fidèle. Là il s’agit surtout de chercher le premier garçon avec lequel elle perdront leur virginité. Tout un programme ! Mais s’ils sont entourés d’ados un peu délurés, Hannah et Sam sont très doux et touchants. J’ai adoré ces personnages, à travers lesquels l’histoire est racontée en alternance. Un roman ado comme on les aime, plutôt cash mais finalement très sage et charmant.
L’autre roman que j’ai lu est un service-presse pour Syros, La Maison des reflets. J’ai écrit une chronique hier à son sujet.

Une chronique en retard …

Et oui, parfois je ne sais pas où caser certaines chroniques, préférant réserver les articles individuels aux service-presse ; sinon j’aime bien regrouper les critiques. La chronique en retard du jour sera celle du Silence de Mélodie de Sharon M. Draper

J’avais découvert ce roman chez Audrey du Souffle des Mots, et je m’étais dit qu’il serait sympa à acquérir pour le lycée. Mais en le déballant avec ma collègue, nous avons découvert qu’il avait reçu un prix… du Journal de Mickey… Nous avons été un peu décontenancées. Par conséquent ce roman est resté longtemps dans les étagères, sans que personne n’y touche. Et puis finalement, pour les vacances, j’ai décidé de me lancer. Autant vous dire que j’ai bien fait ; ce roman est une petite perle.

Mélodie a onze ans et n’a jamais parlé. Elle est née avec de grosses déficiences physiques, qui l’empêchent de faire fonctionner certaines aires de son cerveau. Depuis toute petite elle se déplace en fauteuil roulant, ne communique que par petits signes de tête et ne peut se nourrir seule. Elle est scolarisée dans une unité spécialisée, où l’émulation intellectuelle est bien pauvre. Pour elle qui passe son temps sur les chaînes culturelles et scientifiques du câble, réviser l’alphabet la rend dingue. Heureusement ses parents sont adorables, s’occupent d’elles aussi bien qu’ils le peuvent et toujours dans la bonne humeur. Une petite existence tranquille, un peu trop sans doute. La vie de Mélodie va changer le jour où elle va se qualifier pour le Quiz inter-scolaire, qui oppose chaque année les écoles de la région.
J’ai beaucoup aimé cette lecture. Le ton n’est pas niais (même si c’est raconté par une enfant de onze ans), les thèmes abordés sont très intéressants, et Mélodie est loin de s’apitoyer sur son sort. Elle dépasse son handicap avec courage, en apprenant à communiquer, en montrant qu’elle est d’une grande intelligence malgré ses manques physiques. C’est une belle leçon pour les ados et les adultes qui côtoient des jeunes avec un handicap. En plus j’ai adoré les parents : ils sont géniaux ! Loin du dolorisme, et pourtant lucides sur la situation de leur fille, ce qu’elle peut ou ne peut pas faire. Ils donnent une belle leçon d’éducation en tout cas.
Concernant l’intrigue, elle semble à première vue très bateau avec ce concours auquel Mélodie va participer, mais la fin du roman est très éloignée de l’angélisme qu’on peut attendre. En bref, ce roman met à bas les préjugés, tous autant qu’ils sont : oui, il a été élu par le Journal de Mickey. Et alors ? Tant mieux, c’est une bonne leçon pour les jeunes. Oui l’histoire est un peu plan plan sur une bonne moitié du roman : mais avancez, vous verrez, le message est très fort et l’histoire bouleversante. Et enfin il permet de découvrir une facette inconnue du handicap, puisqu’on évolue dans l’esprit d’une jeune fille toujours silencieuse. Une très jolie lecture, que je recommande aux ados comme aux adultes. Une belle leçon de tolérance.

NB : je viens de me rendre compte que la couverture de mon édition est nouvelle ; en fait j’avais déjà vu ce roman avant, avec la couverture représentant une jeune fille avec un collier composé de mots de couleur. Je trouve que cette ancienne couverture rendait le livre moins enfantin, plus proche de ce qu’il est véritablement.

La petite réflexion du jour : d’où viennent vos livres ?

Aujourd’hui je voulais vous parler des achats de livres. Ces derniers temps j’ai été très heureuse de constater que j’ai peu beaucoup lire (en tout cas pour moi presque une dizaine de livres par mois, c’est vraiment beaucoup !) sans dépenser trop de sous. En effet j’ai reçu plusieurs service-presse, j’ai emprunté quelques romans au CDI et ma maman m’en a prêté un certain nombre aussi. Du coup, sur la 20taine de romans que j’ai lus depuis Noël, je n’en ai acheté que 3 : Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, Le cas Malaussène en grand format (mais avec des chèques livres, ça ne compte presque pas :p) et enfin le tome 4 de Charlotte Lavigne. Je suis assez contente de moi !

Et vous, d’où viennent vos livres ? Comment gérez-vous votre « consommation » ?

samedi 11 mars 2017

La Maison des reflets, Camille Brissot, éditions Syros

La maison des reflets, Camille Brissot
Editions Syros
Paru le 2 février 2017

Qui accepterait de laisser partir un être cher s’il pouvait le garder à ses côtés pour toujours ?

Depuis 2022, les Maisons de départ ressuscitent les morts grâce à des reflets qui reproduisent à la perfection le physique, le caractère et le petit je ne sais quoi qui appartient à chacun. Les visiteurs affluent dans les salons et le parc du manoir Edelweiss, la plus célèbre des Maisons de départ, pour passer du temps avec ceux qu’ils aimaient. Daniel a grandi entre ces murs, ses meilleurs amis sont des reflets. Jusqu’à ce qu’il rencontre Violette, une fille imprévisible et lumineuse. Et surtout, bien vivante…

J’ai beaucoup aimé le thème de cette histoire. Le nouveau rapport à la mort qu’il propose est extrêmement intéressant, poétique et un peu effrayant... Chaque jour des dizaines de personnes viennent rendre visite aux reflets de leurs défunts, qu’ils ne peuvent ni toucher ni embrasser. Mais grâce à des lentilles 3d, ils peuvent les entendre, les voir et presque les sentir. Daniel vit dans cet univers depuis toujours. Chaque soir le reflet de sa mère lui raconte des histoires avant de dormir ; son grand-père lui donne encore des conseils, alors que son reflet règne en maître sur le manoir des Edelweiss. Ses amis sont un jeune reflet de huit ans, et deux jeunes gens de 20 ans. Sachant qu’un reflet ne vieillit pas, certaines relations se complexifient à mesure qu’il grandit. Pas évident d’évoluer au milieu de silhouettes quasi fantomatiques, où seuls son père et sa gouvernante sont réels. Mais un jour, il ose sortir de la Maison. Il se rend alors à la fête foraine et y rencontre Violette, une jeune fille malade. Il passe une journée exceptionnelle avec elle, puis c’est une relation épistolaire qui se met en place. Cette partie du roman m’a parue un peu plus longue. Mais tout ce qui concernait la Maison, les reflets et le rapport nouveau aux défunts m’a beaucoup plu. La fin est également très bien pensée. J’ai beaucoup aimé que Daniel se rende compte des limites d’une telle chimère. C’est une jolie quête initiatique qui nous est proposée : adolescent, Daniel tombe amoureux en même temps que tombe le rideau de ses illusions. Il doit également faire face à de nombreux deuils, car même les reflets peuvent disparaître. Tout cela est extrêmement formateur pour de jeunes lecteurs. Un roman vraiment intelligent.


Merci encore une fois aux éditions Syros pour cette jolie lecture, assez inattendue et qui donne à réfléchir. L’écriture est également très agréable et plutôt poétique. Les courts chapitres permettent d’avancer vite dans l’intrigue.
J’ai été surprise en découvrant que l’auteur a presque mon âge. Elle en est déjà à son huitième roman, et c’est très réussi. Elle questionne avec beaucoup de douceur la question du deuil, ses rapports possibles avec la technologie, et ce qui pourrait nous attendre dans le futur. Elle explique avoir pensé au « cimetière Facebook » ; en effet les profils des personnes décédées sont encore disponibles et on peut encore y poster des messages. D’après elle, l’avènement de tels reflets n’est pas si loin de nous…

dimanche 5 mars 2017

Un nouveau thriller ado va sortir !

Stabbat Murder, Sylvie Allouche
Editions Syros
Littérature Jeunesse Romans
Sortie le 9 mars 2017

J’ai reçu ce roman en épreuves non corrigées de la part du service communication de Syros, et surtout grâce à Ludo, auquel on avait proposé cette lecture et qui a pensé que je l’apprécierais plus que lui. Il a eu bien raison. J’ai vraiment aimé ce thriller pour ados, qui n’a finalement rien à envier aux thrillers pour adultes. Merci donc à ceux qui m’ont permis de l’avoir entre les mains J

Valentin, Matthis, Mia et Sacha étudient le piano au Conservatoire national supérieur de musique depuis trois ans. Trois années de perfectionnisme et d’acharnement entièrement tournées vers un concours qui déterminera leur avenir. Ils sont inséparables, se comprennent mieux que personne, mais ils sont aussi en compétition et n’ont rien d’adolescents normaux. Lorsque, du jour au lendemain, Valentin, Matthis, Mia et Sacha sont tous les quatre portés disparus, La commissaire, Clara Di Lazio s’interesse de plus près à leurs familles…

Quatre jeunes pianistes, en train de préparer un important concours, disparaissent, séquestrés dans un cube. Qui les détient ainsi ? Qui est le bourreau qui veut saboter leur carrière ? C’est ce que l’on va tenter de découvrir tout au long de ce roman qui se lit tout seul. Un vrai page-turner comme on les aime.
J’ai adoré cette lecture. Je me suis prise au jeu de l’enquête, et ai surtout aimé entrer dans la tête de ces personnages, qui sont en plus des pianistes. On découvre leur vie, les uns après les autres, puis le calvaire qu’ils endurent (et ça n’est pas trop trash, tant mieux !). Chaque chapitre est dévolu à un personnage ou à l’enquête. J’ai aimé cette construction en puzzle, qui permet de découvrir les évènements et les personnages au fur et à mesure, par petites touches (sans jeu de mots ^^^). L’univers du conservatoire de musique a contribué au quasi coup de cœur que j’ai eu pour ce roman. La seule chose que je pourrais reprocher est qu’il soit trop court ! J’aurais aimé en avoir plus, même si l’intrigue est tout à fait bien ficelée.

Il y a tout dans ce thriller : une réflexion sur l’adolescence, ses passions, l’amour, la haine, les parents. Et puis une chouette enquête policière. Un roman pour ados très réussi, que je suis ravie d’avoir pu lire en avant-première, et que je vous conseille fortement !