dimanche 27 mars 2016

Coup de coeur et découverte

J'ai repris un rythme de lecture un peu plus soutenu ces derniers temps, et j'ai eu la chance de tomber sur de très bonnes lectures (orientées par ma très chère conseillère du CDI, tout de même :p). C'est là où j'emprunte toutes mes lectures du moment.Pour les deux dernières en date, il s'agit des nouvelles acquisitions.

Commençons par mon coup de coeur : l'intégrale de l'Eté où je suis devenue jolie de Jenny Han. 
Pourquoi j'ai aimé ? Tout simplement parce que c'est plutôt bien écrit, les 950 pages (eh oui !) s'enchaînent sans peine, et l'histoire est plus que captivante. 
En bref : Belly et son frère retrouvent chaque été Jeremy et Conrad dans une maison de vacances au bord de la mer, et ce depuis leur plus jeune âge. Belly est la seule fille, et sa place n'est pas facile à trouver. D'autant moins quand arrive la période où les filles changent, et où les garçons commencent à poser les yeux sur elles...
Je ne vous en dirai pas plus, mais ce roman a tout pour plaire. Certes il recycle le genre de la romance adolescente et le poncif du triangle amoureux, mais avec une fraîcheur qui m'a beaucoup plue. L'ambiance estivale, le point de vue bien rendu de l'adolescence, et surtout le passage des années, tout cela m'a conquise. Nous suivons Belly de son âge de 16 ans à ses 20 ans, avec de fréquents retours en arrière. Les souvenirs alternent avec le moment de la narration, et cela nous permet de davantage comprendre les sentiments de la jeune fille. L'auteur a vraiment réussi à rendre toutes ces émotions puissantes et parfois contradictoires qui remplissent l'adolescence; par conséquent, l'ensemble échappe à la niaiserie. Malgré le pitch très cliché, ça n'est pas gnangnan. 
J'ai ressenti plein d'émotions lors de cette lecture ce qui, je le répète souvent, est rare chez moi. Dès lors, je peux dire qu'il s'agit véritablement d'un coup de coeur. Je conseille ce livre à toutes les jeunes filles à partir de 15 ans (peut-être 13 pour le tome 1), mais aussi à toutes les femmes, quel que soit leur âge. Chacune pourra retrouver un petit quelque chose qui lui rappellera sa jeunesse, son adolescence, ce petit goût nostalgique qui nous laisse rêveuses. Un vrai (et long) bon moment de lecture ! 

Le deuxième livre que j'ai lu et fini pas plus tard qu'hier est une autre acquisition du CDI : L'Année Solitaire d'Alice Oseman. Ce roman écrit par une jeune auteur de 18 ans m'a beaucoup intrigué; je ne pensais pas le lire, mais les premières pages ont eu raison de mon a priori : le ton plutôt ironique, les allusions à Harry Potter et à d'autres œuvres littéraires, le lycée, l'adolescence, tout cela a contribué à me faire emprunter ce livre et à le continuer. La couverture aussi, que je trouve jolie et agréable au toucher (et oui, tout ça ça compte !). J'ai été un peu déçue au bout d'une cinquantaine de pages; l'intrigue secondaire autour d'un espèce de blog pirate m'a un peu agacée. Toutefois, la relation du personnage principal (Tori, une jeune fille toujours pessimiste) avec un nouvel élève (qui n'a toutefois rien à voir avec le cliché du beau goss sans cervelle) a commencé à prendre de l'épaisseur, et c'est ce qui m'a fait m'accrocher. Les allusions aux problèmes de son frère, distillés au fur et à mesure des chapitres, ont aussi eu raison de ma curiosité. 
Ce roman m'a beaucoup fait penser à Nos Etoiles contraires, mais en plus profond encore. Moins abordable aussi peut-être. Ce roman fait réfléchir à l'identité, à l'appartenance au groupe, au masque que chacun porte pour être aimée, et à qui on est vraiment. Les deux personnages principaux sont des espèces de marginaux : Tori cultive son pessimiste et sa misanthropie à outrance, jusqu'à en souffrir elle-même. Michael, lui, ne cesse de faire bonne figure alors qu'il est empli de colère au fond de lui. Ils évoluent au fil du livre, l'un avec l'autre, l'un grâce à l'autre, et c'est plutôt convaincant. Une telle histoire (dont je crois ne pas avoir saisi toutes les subtilités d'ailleurs) est le témoin d'une grande maturité de la part de son auteur, laquelle a su prendre un recul certain sur ses camarades et leurs émois adolescents. J'ai été épatée. Même si on est loin du coup de coeur, ce fut une lecture agréable, rapide et très intrigante. Ne vous y lancez pas si vous voulez vous vider la tête, car on est loin du divertissement. Le roman est assez sombre finalement; heureusement que l'ironie de son ton lui redonne de la vivacité. 

Et vous, avez-vous lu un de ces romans ? Qu'en avez vous pensé ? 

lundi 21 mars 2016

Un article pas comme les autres

Interviewons un poëte : Nicolas Grenier 

Je ne connaissais pas du tout Nicolas Grenier avant qu'il ne me contacte. Je connaissais encore moins sa poésie, et je dirais presque, la poésie en général. Donc quelle surprise qu'il me demande une interview ici ! Mais heureuse de l'expérience, et intriguée par le mêlange science et poésie de son nouveau recueil, je me suis laissée tenter...

Rosetta de Nicolas Grenier m'a d'abord déstabilisée. Le haïku d'abord ; la poésie n'est pas mon domaine de prédilection, alors le haïku… De plus, le thème est plus que surprenant : la sonde spatiale Rosetta… On en a beaucoup entendu parler, c'est certain ; mais de là à faire de la science un poème, c'est une autre histoire.


Nicolas Grenier y parvient pourtant, en fusionnant avec aisance vocabulaire scientifique et technique, et métaphores poétiques. Il crée ainsi une alliance entre tradition et modernité, qui n'est pas sans rappeler Baudelaire, quand il évoque cette dernière comme étant pour lui « le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable ». La démarche du Poète Moderne n'a pas changé en deux siècles : associer l'improbable du présent avec la persistance de la tradition.

La forme du haïku est sans doute la meilleure qui rende cette fugacité des choses modernes, selon sa définition. Il est dit que le haïku est « un bref poème visant à dire et célébrer l'évanescence des choses ». Cette définition n'est sans doute pas la seule qui soit, elle n'est sans doute pas complète, mais j'ai trouvé qu'elle s'adaptait bien au thème du nouveau recueil de Nicolas Grenier : cette sonde qui s'envole, laissant des morceaux d'elle-même derrière elle, pour nous renseigner sur l'ailleurs. Et miracle ! Cette comète qui doit nous en apprendre davantage sur nous-même, et qui pourtant est vieille de milliers d'années, côtoie la pointe de la technologie. La métaphore de l'Ancien et du Moderne est filée jusqu'au bout !

À travers une poésie très narrative malgré sa brièveté, Nicolas Grenier nous fait partager les aventures de Rosetta et Philae, comme s'ils étaient des nôtres, nos amis, nos héros envoyés pour nous éclairer. Cette personnification que j'avais ressentie à travers les informations télévisées est ici parfaitement tangible.



Bonjour Nicolas Grenier. Pourriez-vous vous présenter ?
Enchanté de vous rencontrer, Cher Monde dans les Livres, je suis Nicolas et mon patronyme est français, car il figure dans la partie des noms communs du dictionnaire. J’ai toujours à l’esprit Édouard Grenier, secrétaire du poète allemand Heinrich Heine à Paris, et ami d’Alphonse de Lamartine. Aujourd’hui, je suis là pour vous présenter « Rosetta, suivi de Philae », mon dernier recueil de haïkus.

Quel a été votre parcours poétique ?
Pour un poète français, c’est un parcours classique. Tout d’abord, un goût pour les mots. Aussi un vif intérêt pour la connaissance. Derrière mon air béotien, j’ai beaucoup lu, et je ne souviens plus de rien. Pour preuve, je suis incapable de vous citer un alexandrin ou un haïku, mais j’ai dû être un puits de science poétique. Il me reste tout au plus quelques noms de poètes dans ma cartouchière.

Après cela, la publication d’un poème, c’est une façon de montrer à la réalité qu’on a quelques idées… Quand je suis publié dans des revues littéraires, c’est toujours un grand honneur, car elles sont dirigées par des passionnés de littérature, et j’ai le souvenir de Herwarth Walden, et de sa tombe sur la Chausseestraße à Berlin. Bref, il faut toujours faire ses preuves, et continuer, camarade ! Cela devient pénible de justifier son génie à chaque tournant de sa vie, ce n’est pas fini, la vie m’aura épuisé, et le havre de paix semble loin. Dans ce monde d’égoïsme et de mesquinerie, les mains polies qui se tendent sont rares.

Pourquoi avoir choisi la poésie comme moyen d'expression aujourd'hui ? Et surtout, pourquoi le haïku ?
La réalité fait beaucoup de bruit. J'ai besoin de silence. La poésie exige une extrême solitude. Aussi je n’aime pas être dérangé par la médiocrité du monde, seule l’intelligence, comme la gentillesse, m’importe. J’ai toujours souhaité me retirer dans un château en province, mais je ne suis pas rentier. Le choix de la poésie s’est imposé, comme je ressens de l’ennui à lire une page de roman. À mes yeux, la page est inondée de mots. Trop de papotage ! Je ne préfère pas évoquer la littérature de conserve, jetable, qui prospère ici et là. Mais pour ne citer qu’un exemple, chez Louis-Ferdinand Céline, ça décape ! Un chic type, un peu crade, mais sympa ! Dans un livre, j’ai toujours eu besoin d’ouvrir une page au hasard, afin d’avoir une réponse au sens de la vie, et la poésie permet cette lecture aléatoire.

Par la suite, j’ai écrit des milliers de poèmes, le courage serait de tout mettre à la poubelle, et d’en finir une fois pour toutes. Pour le haïku, je le pratique depuis des décennies, car c’est une forme qui me relie au Japon, le pays de la plus vieille dynastie impériale au monde. Plus concrètement, l’écriture nécessite une concentration maximale, que l’on ne peut envisager qu’à plein temps. La forme brève permet de créer plus confortablement. Beaucoup de poètes ont connu cela, hélas, c’est donc tout à fait banal. Pour finir, je sais absolument que la poésie ne sert à rien, mais elle ne fait pas le Mal à grande échelle.

Pourquoi avez-vous choisi des sujets de la vie moderne dans vos écrits ? 
Il faut être le « peintre de la vie moderne », comme le souligne Charles Baudelaire. Chaque époque a son tourbillon de modes : une idéologie, une République, une religion. À la fin du spectacle, tout cela finit par tomber, comme les douilles d’un revolver. Parfois, la poésie peut verser dans l’hermétisme dès la fin du XIXe siècle, mais cela ne s’adresse qu’à des érudits ou des snobs. Par contre, quand on relit Jacques Prévert, je constate toute l’humanité et une générosité sous sa plume. Toutes ses passions, ses doutes, son amour des gens, sont là dans une écriture simple qui touche à l’universel.

Pour le choix des sujets, il faut être pragmatique, tout créateur habite un lieu. Si j’avais vécu à Babylone au VIe siècle avant J-C, j’aurai traité les sujets de mon temps, avec le style de l’époque dans la langue de ce peuple, et adressé mon poème à Nabuchodonosor II. Enfin, chaque poète gère, à sa façon, la perception qu’il a d’une réalité et écrit avec sa grille de lecture du monde. Mais le plus instructif dans l’histoire de l’Humanité, ce n’est pas la modernité, c’est ce qui a eu lieu avant l’invention de l’écriture, disons juste après la formation de la Terre. Le recueil « Rosetta, suivi de Philae », tout comme la mission spatiale, évoque, je dirais, ces aspects : l’origine de l’univers et la fin du monde.

Était-ce simple d'intégrer des thèmes et termes scientifiques dans vos poèmes ? Qu'apportent-ils selon vous à la poésie ?
Quand vous feuilletez un dictionnaire illustré de botanique, il y a des milliers de mots extraordinaires. C’est un territoire magique, fabuleux, tonitruant. J’aimerai passer des journées à dévorer des encyclopédies de gens savants, mais il faut avoir un travail atterrant, afin de payer son steak et sa gamelle d’épinards. Oui, la poésie prend toute son ampleur, quand elle se confronte à de nouveaux territoires. Dans un souci de réalisme, comme tout écrivain, j’ai dû me documenter. Pour ce recueil, j’ai tenté d’avoir un style fluide, en glissant si nécessaire un terme scientifique. L’exercice est assez jubilatoire, car, pour la première fois, certains mots apparaissent en poésie. Toutefois, il ne faut pas que cette inflation de mots abscons envahisse trop le poème, comme chez Saint-John Perse, car la lecture s’en trouverait peut-être fâcheuse. Vous le constatez, le langage de nos contemporains s’appauvrit. Là où un Ministre ou bien un PDG du CAC 40 devrait rendre hommage à la langue française, je ne constate qu’un spectacle de désolation. Pourtant, la France a bien traversé la Renaissance et le Siècle des Lumières. Si la poésie peut enrichir notre monde présent, ce sera formidable !

Le public que vous voulez sensibiliser n'est sans doute pas uniquement cantonné aux ingénieurs et hommes de science. Qui espérez-vous plus particulièrement toucher à travers vos poèmes ?
Naturellement, le recueil « Rosetta, suivi de Philae » est un hommage aux brillants scientifiques, qui ont mené la mission Rosetta, en France, le CNES, l'ESA, en Allemagne, la DLR, aux États-Unis, la NASA, le JPL, pour lesquels j’aimerai bien travailler, et je tiens à saluer toutes les personnes qui ont investi leur corps et leur âme dans cette équipée. J'ai un respect infini pour tous ces grands esprits, car ils donnent d'une certaine façon un sens à ma vie, et je l’espère, celle des autres. Quand le poète envisage une telle aventure humaine, cela lui donne envie de se lever chaque matin, comme s'il allait découvrir une page inconnue dans l'Encyclopédie de Denis Diderot et de Jean le Rond d'Alembert. Ce recueil de haïkus, il est aussi à l'histoire universelle de la poésie, en espérant que les Messieurs de la postérité se souviendront, là-haut, de mon recueil. J'espère qu'ils seront gentils avec moi, je le mérite vraiment, car je suis fatigué.

Enfin, ce recueil s’adresse aux générations futures. L’Humanité a besoin de scientifiques et d’ingénieurs, j'espère qu’il suscitera des vocations de scientifique chez mes lecteurs, j’en serai très ému. Dans cette société de consommation qui hébète la masse, les musées sont les supermarchés des Temps modernes. Dans ces tristes pays de l’Occident, l’on vend le mensonge à la population, aux pauvres, de leur naissance jusqu’à leur mort, et la France détruit encore l’authentique culture de ses provinces, ses paysans, avec la télévision et aujourd’hui le totalitarisme numérique, dans les yeux de nos enfants et des salariés. Le XXe siècle a vu naître le contrôle des masses, la propagande aux États-Unis. Tout cela m’afflige, le discours de Pier Paolo Pasolini contre les fascismes de la société démocratique n’aura servi à pas grand-chose, et le lavage de cerveau continue. La science reste un continent encore intact, et je suis heureux que le nom de scientifiques français, tels que Gaspard Monge, le comte Buffon, Antoine Lavoisier qui a été guillotiné sous la Révolution française, figure sur les plaques de rue dans les grandes villes.

Votre poésie dans Rosetta est très narrative. Comment est construit votre recueil ?
Un recueil de poésie a toujours une construction secrète. Vous le savez, les sonnets des Chimères par Gérard de Nerval sont cryptés. Mais dès que j’entends le concept de narratologie, j’ai envie de tirer des coups de feu en l’air. Oui, le livre est une suite poétique qui s’inscrit dans le temps… Ai-je songé au Mobile de Michel Butor ? À la poésie spatiale de Pierre Garnier ? Ou à Arsène Lupin, le héros populaire de Maurice Leblanc ? Hélas, je ne peux vous en dire davantage, peut-être que les universitaires ou des chercheurs d'un Centre de recherche en littérature se pencheront un jour durant un colloque ou dans leur doctorat sur ce mystérieux recueil « Rosetta, suivi de Philae », et si un traducteur, en Allemagne ou en Grèce, s’interroge à ce sujet, j’en serai fort amusé.

Quelques liens pour découvrir son travail, ici et

dimanche 20 mars 2016

Mes dernières lectures

Un petit point s'impose sur mes dernières lectures; peu nombreuses, mais très bonnes. 
Depuis le début du mois, j'avais repris la lecture du tome 5 d'Harry Potter, que j'avais laissé de côté fin septembre. J'avais très envie de continuer à lire en VO et la bonne expérience de Carry On m'a fortement incitée à poursuivre les aventures du petit sorcier. C'est cependant ce qui explique mon absence de quelques petites semaines sur le blog : la VO, ça prend du temps ! 

Forcément, j'ai adoré ma lecture. J'ai retrouvé avec plaisir mes passages préférés : les examens, les souvenirs de Rogue et puis les confidences de Dumbledore. De très bons moments ! La lecture est assez lente puisque c'est écrit tout petit, mais les 300 pages qui me restaient ont fondu assez rapidement. Ce tome reste définitivement mon préféré de la saga pour le moment, mais j'attends de me laisser surprendre par le tome 6, qui m'avait déçue à sa sortie il y a 10 ans. Je l'ai d'ailleurs acheté en VO, et sa couverture me conquiert déjà :p. 

J'ai ensuite enchaîné sur une lecture inattendue, sur les conseils de ma collègue du CDI. 
Ne vous laissez pas surprendre par sa couverture, qui laisse supposer une romance un peu niaise et bourrée de clichés. L'histoire est en réalité bien plus complexe. Mikey (sic...) et Ellie sont respectivement frère et soeur d'une victime et d'un coupable. Karyn s'est faite agresser sexuellement par Tom, le frère d'Ellie, lors d'une soirée. Celle-ci a été témoin de toute la scène, mais son premier souhait est de protéger son frère. Forcément, les choses se compliquent quand Ellie rencontre Mikey et qu'ils tombent sous le charme l'un de l'autre...
S'ensuit une histoire compliquée, bloquée par la situation. La famille, la justice, la loyauté, la vérité, tout s'emmêle et s'accorde pour mettre des bâtons dans les roues des jeunes gens. 

Pourquoi lire ce roman ?
Parce qu'en plus d'être une histoire d'amour, c'est un roman qui questionne les valeurs profondes qui unissent les membres d'une famille, les moeurs humaines, la jeunesse et ses problèmes. 

Un roman pour qui ? 
Pour tous les ados, les jeunes adultes et même les parents. Ce roman interroge profondément la loyauté, l'égalité dans une famille, la tolérance, la manière d'affronter les problèmes ordinaires et moins ordinaires. Tous les personnages sont fouillés, des ados aux parents. Les milieux sociaux des deux familles sont également totalement opposés, ce qui confère à l'histoire une dimension supplémentaire. Ajoutez à cela une écriture fluide, agréable et sans clichés, et vous voilà avec un superbe roman entre les mains. Sorti en 2010, ce roman est passé plutôt inaperçu selon moi, et j'espère que cet article lui redonnera une raison d'être :).