lundi 29 février 2016

Carry On, Rainbow, Carry On !

Ah Rainbow, si seulement tu pouvais répondre à ma requête et continuer à écrire des romans sur les aventures de Simon Snow ! Mais ce premier tome de toi correspond en réalité au dernier de la série des Simon Snow dans l'univers de Cath, du roman FanGirl... Donc l'espoir est mince. Mais qui sait ! En tout cas l'émotion est grande pour moi au moment d'écrire cet article. Il y a un an presque jour pour jour, je venais aussi de terminer FanGirl, de Rainbow Rowell, (découvert grâce à Dolorès du blog et-en-plus-elle-lit, que je remercie du fond du coeur :) ! Le meilleur roman YA de 2015, et même de tous les temps pour moi. J'en étais tellement émue que j'en ai fait deux articles (les liens ici et ). J'avais été complètement transportée par ce roman, que je pense d'ailleurs relire un de ces jours (je ne relis quasiment jamais, pour vous dire !). L'ambiance, les souvenirs estudiantins qu'il a fait émerger, le goût pour les romans VO qu'il a suscité, l'envie de relire les Harry Potter en VO (je n'en suis qu'à la moitié du tome 5 mais c'est déjà pas mal !), et puis, surtout, surtout... ce talent que Rainbow Rowell a pour raconter les histoires d'amour. 
C'est ce que j'ai le plus aimé dans Carry On : l'histoire d'amour entre Baz et Simon. Non, non je ne spoile pas, puisque si vous avez lu FanGirl, vous savez que c'est le pitch principal de l'histoire : l'amour entre Baz, un vampire, et Simon Snow, l'Elu parmi les sorciers. Histoire d'amour gay sur fond de fan fiction Harry Potterienne. Autant vous dire que ce roman avait d'emblée tout pour me plaire (je suis aussi fan du Secret de Brockback Moutain ^^).

Je vais changer un peu la dynamique de l'article en répondant à une question fondamentale :

Pourquoi j'ai aimé Carry On

Attention pour ceux et celles qui comptent lire ce roman : je spoile un peu ! 


Parce que c'est le livre que tous ceux qui ont aimé FanGirl attendaient !
Pour rappel : dans FanGirl, l'héroïne Cath écrit des fan fictions de Simon Snow, une saga magique de Gemma T. Leslie (saga totalement inventée par Rainbow Rowell et dont les livres n'existent (malheureusement...) pas.) Or de nombreux passages étaient présents dans le roman FanGirl, en alternance avec l'histoire. On avait donc tous envie de connaître les aventures de ce Simon, petit frère de notre Harry ! On a tous forcément cherché sur Internet si ces livres existaient (en tout cas moi je l'ai fait, même si je savais qu'ils n'existaient certainement pas...) et quand j'ai découvert, il y a trois mois, qu'un roman sur Simon allait sortir...inutile de vous expliquer ma hâte ! Toutefois je ne me suis pas jetée immédiatement sur le roman : le début m'avait un peu refroidie, comme je l'explique plus bas. A la fin du livre, l'auteur explique d'ailleurs qu'après évolué dans l'univers de Simon avec Cath, elle ne pouvait plus s'en défaire et a ressenti le besoin de poursuivre les aventures de ce jeune élu. Merci pour les fans !!

Parce que c'est une fan fiction d'Harry Potter
Oui, Simon Snow est un ersatz de notre cher Harry. Tombée dedans toute jeune, Harry a été le héros de mon enfance, ou en tout cas le héros de mes lectures d'enfance. J'ai tout lu ou presque, et en direct de sortie s'il vous plait ! J'ai la chance d'avoir l'âge d'Harry :). Bref, tout ça pour vous dire qu'évidemment, une fan fiction par un bon auteur de YA ne pouvait que m'attirer. Toutefois, ne vous méprenez pas; la fan fiction est légère. J'ai d'ailleurs au début cherché tous les points communs, ou du moins les points de pastiche, et ils m'ont un peu déçue... (attention, spoil !). Certes il y a un château, un Mage (sorte de Dumbledore), une sorte d'Hermione (Penelope) et puis un Chosen One, Simon. De la magie aussi, des dortoirs, des cours (très peu), une garde-chasse et bien sûr un grand méchant. Bon d'accord, ça ressemble pas mal. Toutefois, sans doute pas comme ce à quoi je m'attendais. Plus on avance dans la lecture plus on se rend compte que l'auteur a vraiment créé son propre univers, et finalement, après la déception, c'est ce qui fait la qualité de ce roman. 

Parce que l'histoire d'amour entre Baz et Simon est fabuleusement narrée 
Comme avec Cath et Levi (si je me souviens des prénoms, c'est que c'était vraiment un bon livre!), l'histoire d'amour entre Baz et Simon ne coule pas de source au début. Dans tout le premier tiers du roman, on comprend qu'ils sont ennemis intimes, et ce depuis les débuts à l'école. Et puis il y a la page où Baz déclare qu'il est in love de Simon et là... là j'ai carrément fondu et dévoré le bouquin. C'est tellement émouvant, cette manière qu'il a de l'aimer en donnant l'impression de le haïr... Même si on sait qu'il y a quelque chose entre les deux garçons, l'auteur réussit à semer la confusion, pour notre plus grand plaisir. Et comme dans FanGirl, une fois qu'on y est (le bisou le bisou !), l'ambiance est géniale. Je ne saurais décrire pourquoi, mais l'auteur a une manière toute en finesse de raconter l'amour adolescent. J'adore à chaque fois. 

Parce que l'auteur fait la part belle à la langue et aux mots 
Rainbow Rowell a eu une super belle intention dans ce roman; non seulement belle mais carrément maline. Les sorts que jettent les sorciers ne sont pas des transformations latines comme dans Harry Potter, mais des expressions idiomatiques, des extraits de chansons, des slogans et autres. C'est amusant (même si en VO on ne comprend pas tout...) et surtout c'est un bel hommage à la langue de Shakespear (et à la langue tout court). De la même manière que l'écrivain se sert des mots pour créer, les mages utilisent les mots pour faire émerger la magie; et je trouve que la métaphore est bien choisie !

Parce qu'il y a de courtes descriptions des précédentes aventures de Simon, qui donnent l'impression de connaître toute la saga. Sans s'appesantir, l'auteur nous offre ainsi un petit goût de ce qui a pu amener Simon et Baz à vivre de telles aventures. 

Parce que l'alternance des points de vue rend le roman très dynamique
L'histoire se déroule, mais à travers des points de vue divers : celui de Simon, ou bien Penelope, ou encore Baz et Agatha. Il y en a aussi quelques autres, mais je n'en dirai pas plus !

Parce que Simon est un anti-héros et que c'est ce qui rend l'ensemble aussi attachant.
"Simon Snow is the worst Chosen one who's ever been chosen". Voilà ce que clame la quatrième de couverture; et c'est très vrai. Pour vous situer, c'est comme si Ron devenait le héros de la saga des Harry Potter. Et j'ai trouvé ça plus que touchant. On a le sentiment que Rainbow Rowell, à travers ses personnages de magiciens, parle de vraies personnes. 

Voilà, je crois que j'ai fait le tour des raisons qui m'ont fait aimer ce roman. Même si je ne l'ai pas autant adoré que FanGirl, il y a des passages qui resteront longtemps dans ma mémoire, et j'ai ressenti de jolies émotions. Je n'ai pas été happée par l'histoire tout du long, comme ça a pu être le cas dans les aventures de Cath. L'univers des magiciens m'a moins touchée; comme vous l'aurez compris, c'est cette histoire d'amour hors du commun qui fait le coeur de ce très joli roman, à mon sens.

Donc, si vous avez aimé FanGirl, n'hésitez pas un instant ! 

samedi 20 février 2016

Lecture Commune d'un nouveau genre

Une LC 2.0 avec A-Meli-Melow.
J'ai eu cette idée d'un coup, en essayant de trouver un moyen de trouver le bénéfice d'une LC tout en respectant les possibilités de lecture de chacune. Pour moi, le plaisir d'une Lecture Commune vient des échanges qu'on a sur le livre pendant sa lecture. Echanges qui se font par messages privés, et qu'on ne publie pas ici (enfin pour ma part en tout cas, je ne sais pas comment vous faites vous d'ailleurs ?). Mais cela demande une certaine disponibilité de la part des lectrices, de ne pas partir en voyage par exemple, et puis aussi de lire vraiment en même temps. Or, pour tout vous avouer, j'avais très très envie de commencer assez vite le nouveau roman de Delphine de Vigan (que je craignais pourtant de lire...). Or Méli ne l'avait pas encore, donc j'ai réfléchi à un moyen de le lire en LC mais de façon différée. J'ai alors pensé à des questions qu'on pourrait se poser après la lecture du livre; pas des questions en mode "questionnaire de lecture" (mes pauvres élèves en souffrent assez...) mais des questions qui lient le fond, le livre et aussi notre intimité de lectrices, et puis pourquoi pas des questions plus personnelles encore. Ainsi on échange sur le livre, mais aussi sur ce qu'on a pu faire pendant la lecture, et enfin sur nous. Ma co-équipière (son article ici) a aussitôt adoré l'idée, et voici ce que ça donne. 

Les questions de A-Méli-Melow et mes réponses

Est- ce que pour toi L. existe vraiment? Toujours cette question du vrai et du faux, qui pointe dès le titre... d'après une histoire vraie... Il y a une part de vérité, c'est certain. Mais toute vérité, une fois racontée, devient de la fiction. L'écriture déforme, transforme. Donc oui, il y a sûrement un fond de vérité à tout ça, mais jusqu'à quel point, je ne sais pas. L'auteur brouille les pistes, d'autant qu'elle utilise une simple initiale pour désigner le personnage. Elle nous donne ainsi l'impression du vrai, comme si elle cherchait à protéger le nom de la protagoniste, comme dans un témoignage. A mon avis, ça n'a pas existé, mais elle a connu quelque chose d'un peu semblable (c'est d'autant plus troublant qu'elle utilise le nom de son amoureux est François, et j'ai eu confirmation grâce à Internet qu'elle vivait bien avec François Busnel, qui est donc le François du livre ! Elle brouille bien les pistes...). L. est tellement horrible qu'on a envie qu'elle n'ait pas existé... Mais elle fait un parfait personnage de roman. 
Ou bien simplement l'auteur sait que se faire harceler par quelqu'un ça arrive à des écrivains, en vrai, parfois. Enfin je n'en sais rien. En tout cas ça arrive à des écrivains de fiction, puisqu'elle s'est fortement inspirée de Misery de Stephen King, roman dans lequel un écrivain est fait prisonnier par une de ses plus grandes fans. 
Et puis d'un autre côté il y le "mentir-vrai" d'Aragon. Même si tout ce qu'un auteur raconte est pure fiction, il y a une part de vérité. Même, la fiction permettrait de faire émerger l'essence même du réel, avec encore plus de force que le réel lui-même. Finalement, même l'auteur ne pourrait être certaine d'avoir écrit la vérité, puisque l'écriture est un masque, qui travestit tout. Le fantasme de la mimésis est bel et bien un fantasme; tout ce qui passe à travers le prisme de l'art et même avant, à travers le prisme de la perception de l'individu, est selon moi fatalement déformé. Donc on ne sait pas... et on ne peut pas savoir, et c'est ça qui est bien.

Pour L., les lecteurs "attendent du Vrai, de l'authentique":  et toi? qu'attends tu de la littérature?
J'attends justement ce qu'elle m'a permis juste ici : réfléchir ! J'adore réfléchir à la littérature, à ce qu'elle est, à ce qu'elle peut faire, à la place qu'elle peut avoir dans nos vies. Et je peux lire n'importe quelle histoire : je sais qu'elle contient toujours une part de vérité et une part de fiction. Mais ce que je préfère, tout de même, c'est quand la littérature s'interroge sur elle-même, qu'elle met en scène des écrivains, et qu'elle nous dévoile un peu de la réalité de leur monde intérieur. Je ne sais pas pourquoi, mais ces personnalités m'ont toujours fascinée. Alors, dès que je peux lire un roman ou une autobiographie (et finalement, pas tellement de biographies..) dans lequel il est question d'un écrivain, de son travail, de sa manière de voir le monde, j'adore ! D'ailleurs, si vous avez des titres à me proposer, je suis preneuse !
Si je veux du vrai, il suffit d'allumer la télé... et de regarder les infos. C'est le vrai, dans tous ses états; et encore, il y a des déformations. La télé-réalité (dont il est d'ailleurs question dans le roman) n'a d'ailleurs rien de réel, puisque (comme l'auteur l'explique d'ailleurs), tout est scénarisé à l'avance. J'ai vraiment adoré toutes ces allusions, cette réflexion indirecte sur le vrai, le faux, la fiction et le réel. 

En combien de temps as-tu lu ce livre? J'ai lu ce roman très vite, alors qu'en ce moment je suis plutôt lente avec mes livres VO. Cela m'a fait du bien de lire en Français, et en plus le format du livre était plutôt confortable. Comme c'est écrit assez gros, j'avançais vite, les pages se tournaient rapidement et ça me motive ! En plus j'étais en vacances, donc j'ai pu lire deux heures après manger, ce qui est impossible en période de travail. Donc pour répondre concrètement à la question, j'ai du le lire en 5 heures, étalées sur deux jours à peine. Donc très rapidement :).

As-tu lu le précédent livre de D. de Vigan dont il est question ici, et si oui, qu'en as-tu pensé? Oui je l'avais lu, il y a 3 ans de cela. J'en avais même fait un article. Je laisse le lien ici. J'avais adoré; je ne me souviens presque que de ce sentiment d'ailleurs. J'aimerais beaucoup le relire maintenant, mais il est très très marquant, et je ne sais pas si je suis dans le bon état d'esprit. Mais c'est certain que dès que j'en aurai l'occasion, je le ferai. 

As-tu toi aussi reconnu "le point de démence" (p. 180) de quelqu'un? Je pense que oui, mais peut-être pas aussi consciemment. En même temps, L. est vraiment dingue. Mais j'imagine effectivement que quand on apprécie vraiment quelqu'un, on l'apprécie tout entier, avec ses qualités, ses défauts et ses folies. Du moments que ce sont de douces folies, qui ne risquent pas de nous faire nous retrouver dans un lit d'hôpital :p. 

Quelle est ta citation préférée? ou ton passage préféré? Je n'ai pas relevé de citation, car si je l'avais fait, j'en aurais relevées plein. Et c'est pareil pour les passages préférés. Je n'en ai pas qu'un mais plusieurs, et ce sont ceux où elle parle de ses sentiments en tant qu'auteur; la crainte de la page blanche, les petits carnets, les idées qui fusent,... J'ai adoré la dimension méta-littéraire du roman

Penses-tu comme L. que les séries télés sont vraiment mieux que les romans? Sur ce point je ne suis pas d'accord avec L. (elle !). Je trouve que les romans sont largement meilleurs que tous les films et que toutes les séries télé. Il y a bien plus de détails, on peut vraiment entrer dans l'intimité d'un personnage, et les points de vue varient. Je suis définitivement une adepte des romans. 

As-tu pu t'identifier à un personnage? Non, pas tellement puisque L. est une espèce de psychopathe et que Delphine est écrivain. Heureusement pour la première et malheureusement pour l'autre, je ne suis ni l'un ni l'autre... Les autres personnages de la vie de Delphine étant simplement esquissés, je n'ai pas réussi à m'identifier à eux non plus. Mais si je devais n'en choisir qu'un, ce serait François, parce que c'est un amoureux des livres. (et puis c'est François Busnel, de la Grande Librairie ! Je me suis renseignée après la lecture du livre; je me disais bien qu'il y a avait un truc, avec ces histoires de voyages aux USA (François Busnel adore Irving, Paul Auster et les autres)). 

Où as-tu lu ce livre? J'ai lu ce livre dans mon fauteuil de lecture, l'endroit le plus confortable sur terre. Un tabouret tout doux sous les pieds, un plaid sur moi et un cousin sur les genoux, pour poser le livre. Parfait. Et j'ai passé plusieurs heures de suite comme ça. C'est rare; mais ce roman s'y prêtait. Je ne l'ai même pas lu dans mon lit (fait encore plus rare). Il a donc eu un impact certain sur mes habitudes de lecture. 

Pourquoi as-tu voulu le lire? J'avais certaines craintes quant à ce roman; je pensais qu'il allait être très sombre, comme le précédent. Je me disais que la légèreté d'un roman comme Dysfonctionnelle serait plus appréciable pendant les vacances. Et puis finalement je l'ai emprunté au CDI, je l'ai feuilleté, et j'ai commencé à lire quelques pages. J'ai réalisé que ça parlait de littérature, et de Delphine écrivain. D'emblée ça m'a plu; pour une fois que je lis quelque chose qui me fait réfléchir à cet art ! ça m'a rappelé mes années d'étude (pas si éloignées), la réflexion sur la vérité de l'écriture, la place de l'auteur, et toutes ces choses. J'ai adoré dès le début, et je savais que la suite allait me plaire. 

As-tu mangé ou bu quelque chose pendant ta lecture? Oui, pour une fois je m'étais super bien installée, j'avais déplacé le fauteuil un peu plus près de la table et y avais posé ma tasse de thé. Un petit rayon de soleil qui passait par là en plus et c'était parfait. (J'ai l'impression de lire un de ces blogs de blogueuses un peu bisounours, qui parlent de plaid de chat et de thé. ça m'agace, mais en fait je comprends pourquoi elle en font toute une histoire... c'est quand même bien agréable tout ça !)

"On est amis ou on ne l'est pas": as-tu une "meilleure" amie? J'en avais indéniablement une quand j'étais jeune, que j'ai perdue de vue à l'âge de 15 ans (on a pris des voix différentes, elle avait déménagé, c'était compliqué mais ça s'est fait naturellement). Et puis j'en ai retrouvée une en Terminale, qui a été ma témoin de mariage. Et une autre en Prépa, qui a été mon deuxième témoin. Et depuis un an, une autre au travail. En fait, à chaque grande étape de ma vie, j'ai rencontré une meilleure amie. Je n'en ai donc pas qu'une, mais 3 au moins ! Je n'ai pas les mêmes relations ni les mêmes échanges avec chacune d'entre elles, mais je sais que je peux compter sur elles en toutes circonstances

Retranscris à la façon de L. (p. 296) les 10 premiers titres de ta bibliothèque. Ahah, question difficile, puisque je ne sais que choisir : la bibliothèque VO ou la française ? Je vais mélanger alors !
As-tu lu paper town, les fiancés de l'hiver, fan girl, les disparus du clair de lune, les outrepasseurs, les hommes qui n'aimaient pas les femmes, nothern lights, l'apprenti assassin, l'alliance des trois, le garçon qui voulait dormir ? 

J'ai trouvé ces questions géniales, et super intéressantes. Elle a su lier le personnel et les questions de fond. J'adore !! J'ai essayé d'y répondre avec force et honneur :p
Ce livre m'a en tout cas permis de repenser à toutes mes interrogations d'étudiante en Lettres; questionnements qui n'étaient pas tant destinés aux dissertations qu'à me permettre de comprendre des choses qui me tenaient à coeur. 

Voilà maintenant mes questions

J'ai donné pas mal de réponses précédemment. Nos questions se recoupent en fait ! Je vais m'arrêter sur les questions qui n'ont pas du tout été abordées précédemment. 

- Quel est ton passage préféré ? 
- Comment as-tu réagi quand on découvre que L. a carrément empoisonné Delphine ? J'ai complètement halluciné, je me suis demandé comment on pouvait en arriver là, mais en même temps ça ne m'a pas surprise. Je savais qu'elle allait être méchante. Je me suis même demandée si (attention, SPOIL !) elle n'était pas responsable aussi de l'accident dans l'escalier.
- Où as-tu lu ton livre ?
- Quel est l'endroit le plus incongru où tu as lu ce livre ? Aucun, puisque je l'ai lu dans mon fauteuil de lecture et tellement rapidement que je n'ai pas eu l'occasion de l'emmener ailleurs. 
- Quel a été ton moment préféré dans ta vie pendant la période de lecture de ce livre ? Je passais deux jours toute seule à la maison, pour travailler. Mais avant j'étais avec ma mamie et on a été dans un hôtel-spa, et c'était génial ! J'ai nagé dans des piscines d'eau de mer chauffées...!
- As-tu voulu abandonner ? pourquoi ? Non, même si par moments je me sentais un peu fébrile pendant ma lecture, hâte de savoir quelle serait l'issue. Donc au contraire, j'ai même plutôt accéléré !
- Quelle a été ta vitesse de lecture ? Extrêmement rapide, comme je vous le disais. 
- A quels personnages as-tu pu t'identifier ? 
- Et le style de l'auteur ? Qu'en as-tu pensé ? J'ai aimé son style, on voit qu'elle a pesé chaque mot. C'est vraiment une oeuvre littéraire, avec une réflexion sur la littérature, un style et une verve prenante. Et ça fait du bien de lire ce genre de livre de temps en temps. Bien écrit, mais pas du tout prise de tête et qui se lit très rapidement. 
- Et le format du livre ? Sa couverture ? Très agréable, couverture souple, pas trop grand ni trop petit, des pages bien aérées qui se tournent vite. 
- Quelles émotions as-tu ressenties pendant la lecture ? Je ne ressens pas énormément d'émotions lors de mes lectures, sauf dans les moments de coups de théâtre ou de grands évènements. Mais là j'ai aimé le suspense, qui m'a laissée assez fébrile tout au long de la lecture. 
- Quel marque-page as-tu utilisé ? J'ai utilisé un marque-page que je prends assez peu souvent comme il est assez haut : il est turquoise, avec une tour-Eiffel et plein de petits dessins. Je vous mets le lien ici. Je voulais faire une photo, je vais voir si je peux en ajouter une mais ces derniers jours c'était compliqué, surtout que je n'ai pas de carte photo sur la Surface...
- Combien de pages maximum as-tu lues en un seul coup (environ) ? J'ai réussi à lire 200 pages en une seule fois (C'est écrit assez gros, ça aide). J'ai eu envie de savoir la fin avant de poser le livre, et c'est très rare chez moi. Cela montre que c'est un bon thriller ! 

Et pour clôre le tout... des questions pour vous qui l'avez lu !

Comment avez-vous réagi quand vous avez réalisé que François était François Busnel ?
Avez-vous toujours soupçonné L. ?

En espérant que ce nouveau format de LC vous ait plu !! N'hésitez pas à le reprendre et à commenter :). 

jeudi 18 février 2016

New Moon, la saga continue

M'y voilà enfin, j'ai terminé le tome 2 de la série Twilight et suis enfin à même de vous en faire un article. Ils me prennent du temps ces bouquins, c'est le moins que l'on puisse dire. Non pas que l'intrigue soit philosophique ni même complexe; je ne fais pas des arrêts en mode "ouahou j'apprends tellement de choses sur la vie !" ou alors "ouahou, la pensée développée par cette auteur, et ce de façon métaphorique, avec ces allégories sexy de la vie, la mort, la peur, l'indécision... c'est d'une portée intellectuelle inouië !!" Nop. Je me dis juste "ahlàlà pas mal ce Jacob, pourquoi elle succombe pas cette greluche ? En même temps Edward est pas mal aussi, elle a pas tord d'attendre, en plus il brille au soleil." Bon, ok, pas à ce point là non plus. Mais ces bouquins me détendent; c'est indéniable. Je suis toujours prête à bien dormir après en avoir lu quelques pages. Donc j'adore, et je suis contente d'avoir encore deux gros tomes à lire. En plus je n'hésite pas à m'interrompre dans ma lecture pour lire des romans un tantinet plus évolués, en LC par exemple (ahah suspense les amis, vous vous demandez ce que ça peut bien être !! Mais il y a des indices dans les articles précédents :p). Bref, je suis bien contente d'avoir franchi le pas et commencé cette saga. Les romans sont tellement, terriblement meilleurs que les films !! W9 a eu la bonne idée de les repasser le lundi (c'était le 2 justement il y a deux jours) et j'ai pu constater à quel point c'est pathétique. Les livres rendent Bella un peu moins niaise, et l'intrigue un tantinet plus profonde (si l'on peut parler de profondeur...). 

J'ai plutôt bien aimé que l'auteur laisse des pages blanches pendant la dépression de Bella; c'était presque méta-littéraire : la page blanche du désespoir. Et puis ensuite son début de résilience grâce à Jacob est touchant. En revanche, Edward part un peu comme un gueux, sans raison véritablement convaincante. Il paraît que StephEnie (et oui ^^, n'est-ce que pas Tiphanie ?!) a voulu, dans ce tome, illustrer la douleur liée à la perte d'un grand amour. J'ai trouvé ça plutôt convaincant, même si Bella a un contrôle sur ses pensées assez impressionnant (surtout quand Jacob la réchauffe). Le gros bémol de ce roman selon est la fin, en Italie. Concernant ce passage, ma préférence va au film. Peut-être aussi est-ce dû à quelques mécompréhensions de la prose anglaise de Madame Meyer, mais j'ai eu le sentiment que tout allait bien vite avec les Volturi. Dans le film évidemment, les décors nous semblent plus grandioses, la succession des évènements plus limpide. Mais ce sera le seul bémol, peut-être avec les explications que Bella et Edward se donnent à la fin concernant sa disparition, sa dépression et surtout les voix qu'elle entendait. Enfin c'est mon avis; je n'ai peut-être pas saisi toutes les subtilités philosophiques de la relation de nos deux héros...
En tout cas il me tarde de lire le tome 3, dans lequel les deux zoms de sa vie vont rivaliser de génie pour la séduire. Ahah le pied ^^(sauf que je connais la fin, et sais pourquoi Jacob la cherche tout le temps, et que ça me fait bien marrer ! Beurk, c'est pas du tout romantique...!!)

Pour relever le niveau de tout cela, je vous ai choisi un tableau. Je reviens à mes bonnes résolutions, laisse de côté le lettering et vais vous parler d'art; plus particulièrement d'un tableau que beaucoup connaissent : "Le baiser" de Klimt. Depuis que j'ai commencé Twilight, je sais que c'est de ce tableau que je vais vous parler. Non pas seulement parce qu'il représente l'amour; ça aurait été trop simple, même si ça tombe sous le sens. L'histoire de Bella et Edward est un peu plus troublante qu'une simple histoire d'amour; c'est d'ailleurs ce qui a séduit un aussi grand nombre de lecteurs. Pour ce tableau, c'est un peu l'inverse : on croit d'abord à une magnifique représentation de l'amour, touchante, riche, brillante, onirique et champêtre. Mais si on y regarde de plus près, on se rend compte de certains détails...
1908-1909, Huile et feuille d'or sur toile,
180 x 180 cm
Regardez d'abord la position des amants. On ne voit pas la tête de l'homme, et elle est complètement penchée. Cela fait référence aux têtes coupées chères à l'art symboliste, et qu'on retrouve souvent dans la littérature, la poésie et la peinture. Pensez au mythe de Salomé qui demande la tête de Jean le Baptiste, ou bien à Mathilde de la Môle qui porte sur ses genoux la tête de Julien en l'emmenant au tombeau. Si on regarde maintenant la tête de la femme, on se rend compte que cette dimension morbide se justifie encore. Elle est très pâle cette dame, même si ses joues sont un peu rosies. On a l'impression qu'il embrasse une morte, ou une presque morte. De plus, on n'a pas tellement le sentiment qu'elle apprécie ce baiser... elle a la tête rentrée dans ses épaules d'une façon assez peu naturelle... Enfin, regardez sa posture : elle est en réalité à genoux; ses pieds dépassent. Etrange, encore une fois... Pour finir sur la femme : observez le bas du tableau : il y a comme des tresses à droite. On pourrait croire à de simples effets de style, mais on peut aussi supposer qu'elle représentent les cheveux de la femme. Dans l'art symboliste, on aimait représenter les femmes fatales avec de longues chevelures, grâce auxquelles elles pouvaient séduire et capturer... Charmant n'est-ce pas ! Le vampire ne serait, dans le cas de notre tableau, pas celui qu'on croit, malgré le baiser suggestif !
Parlons enfin de la facture plus que particulière de ce tableau. Cette abondance de doré, qui rappelle les œuvres artisanales, peut-être même les icônes, illustre la liberté créatrice de Klimt. Il n'appartient pas véritablement à un courant particulier. Membre de la Sécession viennoise - courant souhaitant s'extraire de l'académisme-, inspiré par les symbolistes, il finit par créer son propre style, et nous a particulièrement marqués par ses œuvres de la période dorée. Cette abondance de feuille d'or et de motifs sertis lui vient sans doute de l'observation de son père au travail : il été orfèvre. Tout cet or confère au tableau une dimension brillante et hiératique; on a presque l'impression que les deux amants sont allongés non pas dans un lit, mais dans un sarcophage (encore une fois, voilà pourquoi il m'a fortement inspiré suite à ma lecture !) Le seul élément qui évoque la nature dans ce tableau et apporte une dimension pastorale est le parterre de fleurs...

dimanche 7 février 2016

Le Lettering : les débuts


Je vous avais promis une "surprise" pour ce dimanche. J'ai cru ne pas y parvenir, mais finalement me voilà ! Cela fait plus de deux semaines maintenant que j'ai découvert ce loisir créatif, et j'avais envie de vous en parler plus avant. J'ai découvert le Lettering grâce au magazine Flow (et indirectement grâce à Ludo), et j'ai tout de suite accroché. Cette calligraphie d'un nouveau genre n'est pas encore tellement connue en France. C'est surtout dans le pays anglo-saxons qu'elle se développe, mais ça commence à arriver chez nous. D'ailleurs dans un mois un livre très attractif sort en Anglais sur le sujet. Je pense que je me l'offrirai...Je me suis donc lancée, sans outil au début (ce qui a donné le dessin de l'article sur Twilight), puis j'ai acheté un feutre-pinceau et les choses ont commencé à aller bien mieux. Je vous avait déjà joint la vidéo grâce à laquelle j'ai appris à faire les lettres de l'alphabet avec un feutre-pinceau : je vous la remets ici.

Le feutre- pinceau
Petite bestiole au bout allongé, en forme de pinceau (d'où son nom) ce feutre permet faire des traits épais ou très fins (comme avec un pinceau de calligraphie, mais en moins compliqué, n'ayant pas à doser la peinture). Le mien est de la marque Faber-Castell, noir. C'est le PITT artist pen, black 199****, B pour les intimes. Le prix est tout à fait abordable (moins de 3 euros), d'autant qu'ils sont de bonne qualité et remplis à l'encre de Chine. Le noir est donc profond, sans bavures et sans ombres. (je cause comme si je m'y connaissais... bref, c'est un beau noir quoi ^^). 
Les débuts sont un peu difficiles, il faut maîtriser la bête. D'ailleurs mon premier feutre-pinceau (et oui depuis j'en ai adopté un autre !) est tout écrasé au bout... En fait j'ai voulu faire comme dans les vidéo, c'est à dire faire des pleins et des déliés sans changer d'angle ni de position de mon crayon, mais je n'y parvenais pas bien (et j'ai un peu bousillé mon feutre au passage...). Maintenant je change mon crayon d'angle quand je fais des pleins, et le redresse pour les déliés. Mon mouvement est bien moins fluide que dans les vidéos, mais le résultat est le même (enfin, autant que possible !). Ce type de feutre vous permet de faire du brush lettering (une vidéo exemple ici, mais moins pédagogique que la première). 
Le petit nouveau que j'ai depuis jeudi est en bien meilleure santé, et fait des traits bien plus nets. Je pense donc réinvestir dans un autre de couleur noire. 

dix-polices-manuscrites-gratuitesLes polices
Une fois que j'ai eu maîtrisé l'alphabet brush (au bout de deux soirs je crois), j'ai eu envie de tester d'autres polices, pas forcément avec le feutre-pinceau. En plus de celui-ci je m'étais procuré un feutre plus épais, de chez Faber-Castell aussi (le M pour les intimes). Il est assez épais
, sans être trop fin ni baveux. Il permet de faire des lettres qui se voient bien.
Pour avoir de l'inspiration concernant les polices, j'ai fouiné sur Pinterest, et ai fini par découvrir ce site : il propose différentes polices, avec leurs alphabets. Une petite mine. Sinon ma collègue du CDI m'a parlé d'un site génial, sur lequel je me suis empressée de m'inscrire, et qui permet de créer des poster, banderoles et autres slogans, avec justement moult polices diverses. Il s'appelle PixTeller. J'y ai trouvé pas mal d'inspiration. 

Ainsi sur l'exemple que je joint à cet article, j'ai utilisé la police du brush lettering, mais aussi "into the vortex" (je l'adore, elle me fait penser à celle des Jolis Mots de Confidentielles), mais aussi un mélange à ma sauce de Just Realize. Pour ce qui est du mot BLOG en rouge, je l'ai simplement réalisé avec la pointe épaisse du feutre double pointe de Faber-Castell (encore !). Ces feutres sont géniaux, je les ai depuis longtemps.
Pour finir, un conseil si vous vous lancer : il faut persévérer ! Les progrès arrivent assez vite, mais on bafouille un peu au début, et parfois on stagne. J'ai mis je ne sais combien de temps à finaliser le dessin que je vous joint avec l'article, et qui en plus ne me convient pas totalement encore... Mais je voulais vous mettre quelque chose, alors voilà. La source d'une bonne semaine de réflexion et d'entraînement !
Je crois avoir fait le tour de ce que je voulais vous dire sur mon nouveau hobby, qui m'occupe pas mal ! J'apprends aussi peu à peu à dessiner (des livres comme ici par exemple !) et j'adore. Je ne vois pas le temps passer. Le seul inconvénient c'est que je lis moins, mais je vais vous rassurer : le tome 2 de Twilight, New Moon, est entamé aux trois quarts, et une LC d'un nouveau genre (encore de la nouveauté !! je suis inspirée en ce moment, profitions-en...) arrive avec A-Meli-Melow (on la commence mercredi).
A très bientôt donc, et bonne semaine !!

Alors, vous allez tester ??

lundi 1 février 2016

Jolies perspectives

Bonsoir à tous ! 
Vous l'avez sans doute remarqué, je poste moins souvent ces temps derniers. La raison est simple : je me suis mis au lettering et ça m'occupe pas mal. J'ai acheté un feutre pinceau d'ailleurs, et à l'aide de cette vidéo, je m'entraîne à utiliser cet objet un peu étrange... Maintenant je sais faire presque toutes les lettres de l'alphabet, et j'ai un projet pour le blog, en préparation. Bref, je prends moins le temps de lire, et en plus Twilight en Anglais est un tantinet plus long à lire qu'en Français. 
MAIS je voulais partager avec vous mes perspectives futures : alors que je désespérais de ne pas savoir quel livre en Français commencer pour faire une pause dans la VO, voilà ce que m'a envoyé la documentaliste du lycée : 

La joie !!!! Elle vient de recevoir la commande effectuée il y a un certain temps, avec plein de romans que je lui avais conseillés. J'ai déjà mis une option sur Dysfonctionnelle (je crois que c'est celui qu'il me tarde le plus de lire !), le dernier Delphine de Vigan et Les petites Reines. Je pense aussi que je lirai The Book of Ivy, Ludo et Whalzz m'en ont dit du bien (et en général je les écoute :p). Quant aux autres - à part Ma Raison d'Espérer que j'ai en VO, Nos étoiles contraires que j'ai déjà lu et Eternels que je ne connais pas...- , je les lirai sans doute un jour, puisque maintenant ils sont au CDI !!!

Et vous, lequel vous fait le plus envie ??

D'ailleurs, je lance un appel : si une lecture commune d'un de ces romans vous tente, c'est tout à fait possible ;)