mardi 31 mars 2015

Et soudain tout change...

Oui, tout peut changer avec Gilles Legardinier, ou presque.
Encore une fois je me suis bien amusée avec ce roman, et c'est ce que j'adore à chaque fois que j'ouvre un livre à la couverture chat. C'est souvent ridicule, les situations sont abracadabrantesques, mais on rit ! 
Mais là où tout change... c'est que j'aurais pu aussi pleurer. 

Le roman commence in medias res, dans une histoire tirée par les cheveux : une bande d'ados dérobe un dossier dans la maison d'une prof (...??). Je me suis dit... catastrophe, où va-t-on ! Et puis on découvre les personnages, ils sont de plus en plus cinglés, les situations au lycée sont déjantées, bref, au cours des 50 premières pages, on se demande vraiment où tout cela va bien aller...
Et puis on apprend la maladie de Léa, la meilleure amie de Camille (qui a un chaton trop mignon d'ailleurs), et soudain tout change. Pour accompagner Léa dans sa vie devenue très difficile, ses amis vont se mettre en quatre, pour notre plus grand plaisir, et pour nous faire ressentir plein d'émotions différentes.
"Et soudain tout change". Le titre revient comme un leitmotiv, pour parler des situations les plus banales (il a neigé), comme les plus amusantes (le chaton apprend à grimper aux arbres) et les plus émouvantes (la maladie de Léa, 17 ans, le Bac et la vie devant elle). 

J'ai vraiment apprécié ce roman, qui mêle toutes les émotions. On est tour à tour joyeux, hilare, triste, affligé, et même philosophe. Comme les personnages principaux sont en Terminale, on a droit à quelques bribes de philosophie et de sociologie, qui laissent à penser. Cette histoire est donc vraiment très riche, et très bigarrée. C'est ce que j'ai apprécié et qui a fait que je l'ai fini assez vite (alors que le démarrage a été un peu lent). Gilles Legardinier se renouvelle, c'est plus profond que "Demain, j'arrête", mais certains épisodes sont tout aussi loufoques. ça a pu me déranger au début, mais maintenant j'adore, ça me fait rire, et je ne me demande même plus pourquoi. 
Un pas de plus (et un pied certain !) dans l'univers de la comédie romanesque, à la frontière entre la chick litt et le roman de gare. Vive les romans feel-good !

Léger bémol cependant (et léger spoil) : j'ai trouvé la fin de Léa un chouilla ridicule, mais finalement, si ça avait été trop tragico-larmoyant, ça n'aurait pas été fidèle au style borderline culcul-sympa de Gilles Legardinier. 

samedi 28 mars 2015

Go Wild

Aujourd'hui je n'ai pas envie de vous faire un simple topo sur le dernier roman que je viens de lire (ce qui serait d'autant plus trompeur que ce n'est pas le dernier, mais l'avant-dernier que je viens de terminer). Je n'ai pas envie de faire comme d'habitude, tout simplement parce que je n'ai pas vraiment lu ce livre comme d'habitude. En tout cas pas dans une habitude aussi sereine que ... d'habitude. 

On parle parfois des livres qui sauvent la vie (j'en ai déjà parlé ici d'ailleurs, à propos de Jane Eyre). Mais il y a aussi ces livres, un peu dans le même esprit, qui sauvent un moment de vie. Cela vous est-il déjà arrivé de vous sentir perdus, désemparés, désorientés (bien sûr, vous êtes humains !) et que seul un livre semble pouvoir vous sortir de cette impression d'être meurtri et froissé comme un vieux papier ? C'est en tout cas ce qui m'est arrivé la semaine dernière. La vie a distribué mon lot de peine, et j'ai senti que seul un livre pouvait m'aider à y voir plus clair. Etrangement ce ne fut pas un livre sur le deuil et la perte, mais un livre sur la résilience. J'ai cherché pendant deux jours ce livre qui m'aiderait : dans les librairies, sur les blogs, sur Internet. Et en fait, quand je l'ai trouvé, je me suis rendue compte que cela faisait plusieurs semaines que je l'avais sous les yeux.
Ce livre, c'est Wild de Cheryl Strayed. Je l'ai vu pour la première fois ici, chez Laeti, et je crois aussi que j'en ai entendu parler à la télé. Et puis j'ai voulu en savoir davantage et c'est grâce à Margaud (dont les vidéo me font devenir de plus en plus fan des chaînes littéraires) que j'ai véritablement finalisé mon choix. 
Le lendemain, je n'avais qu'une hâte : arriver à la librairie et l'acheter. C'était assez fou comme sentiment. Une fois que je l'ai eu entre les mains, je me suis sentie comme soulagée... Allez savoir ! J'ai besoin de savoir qu'un livre qui me plait m'attend pour passer la soirée, ou juste avant de m'endormir. J'ai toujours plus ou moins ressenti ça, ce besoin d'avoir un livre qui me plait pour combler les moments de latence. Quand je n'en ai pas, j'ai tendance à ressentir un espère de malaise ... Etrange à quel point les livres ont un impact particulier sur ma vie ... Est-ce que d'autres se reconnaissent ? C'est une espèce de passion en fait... On souffre et puis on passe de super moments... Oui c'est ça, c'est la passion incarnée, avec pour objet le livre, et le fait qu'il permet d'oublier un peu le monde, sans doute...  

Bon, assez glosé, parlons tout de même un peu de ce livre salvateur. 
Wild de Cheryl Strayed est un témoignage, ou plutôt un roman, ou peut-être finalement une autobiographie. Le genre est assez mouvant, d'autant que l'écriture est plutôt agréable et fluide. On ne se lasse pas de tourner les pages, dans lesquelles Cheryl raconte son parcours sur le Pacific Crest Trail, un sentier qui longe les montagnes de la côte Est des Etats-Unis. Sur un coup de tête, elle a décidé de se lancer seule sur ce chemin hétéroclite, mêlant désert, neige et gadoue. Elle galère beaucoup au début, puis trouve enfin ce qu'elle cherche : une sorte d'accomplissement et d'apaisement. 
En parallèle de son parcours, elle nous raconte ses déboires de jeunesse, son mariage raté, son père absent, la douleur de la mort de sa mère. En cheminant sur le PCT, elle chemine également en elle-même et parvient à une forme de résilience. La force de cette femme m'a bluffée et fascinée. J'avais besoin de voir ça, qu'il est possible de se relever, en étant même encore plus forte. C'était le roman parfait.
Cheryl est une femme au tempérament étonnant. Elle est à la fois complètement folle, et extrêmement sage. Elle puise au fond d'elle le courage d'affronter les embûches du chemin (la neige, les hommes pas net, la faim, la soif, le froid, la peur,..) et ne lâche jamais. On croit plusieurs fois qu'elle va y laisser sa peau ou bien tout abandonner, mais finalement elle y laisse de la sueur, quelques larmes et 6 ongles de pieds. C'est tout ce que ce parcours lui aura coûté, et ce qu'elle récolte finalement est bien plus important. Ceci dit, ce qui m'a rendu le roman passionnant, c'est de voir quels déboires elle allait rencontrer, et comment elle allait s'en sortir. Ayant entendu des critiques du film à la télé, j'avais cru comprendre qu'elle avait appris à vivre quasiment comme un animal, en pleine nature, sans aucun confort. En fait j'ai complètement fantasmé ça parce qu'elle ne rencontre pas de difficultés aussi inhumaines. C'est surtout la résistance dont elle fait preuve qui fascine. Comment elle parvient à porter son Monstrueux sac à dos sur des kilomètres, alors qu'au premier jour elle arrivait à peine à se tenir debout avec. Ou encore la solidarité qui règne entre les randonneurs du PCT. 

Un livre que je conseille à tout le monde, abordable par tous, et qui peut je pense éveiller quelque chose chez n'importe qui. 
En plus, j'aime beaucoup la couverture de la collection poche 10-18, que je trouve très agréable au toucher et aussi à l'oeil. Les pieds dans les grosses chaussures et le jean, ça fait un peu touriste et en même temps ça suggère l'idée de quelqu'un bien planté sur ses pieds. C'est un bon choix je trouve, et les couleurs vives donnent envie de s'y plonger sereinement. Un très bon roman, fond comme forme ! 

dimanche 15 mars 2015

Oh Harry !

Je voulais commencer cet article en vous montrant la superbe couverture de cette nouvelle édition des Harry Potter made in England, mais impossible de la trouver sur le net... je vais donc prendre une photo et l'ajouter ensuite, tant pis... M'enfin pour une fois, ce sera plus authentique, et je ne piquerai pas les images (plus ou moins illégalement...) aux copines bloggeuses et autres sites...

Parenthèse plagia fermée, attaquons-nous maintenant au vif (d'or!) du sujet : le tome 3 d'Harry Potter. Pour ceux et celles qui ont lu Fangirl ou tout simplement mes articles précédents, vous ne serez pas surpris de voir apparaître un article sur ce roman d'enfance, madeleine de Proust pour moi. Pour les autres ignorants (ô malheureux!) je restitue : dans Fangirl, merveilleusement magnifique génialissime roman de Rainbow Rowell, Cath, l'héroïne, écrit des fanfictions sur Simon Snow, erzats fictionnel d'Harry Potter. Elle ressent tellement d'engouement pour son petit sorcier, elle vit tellement avec lui et par lui (amen), que je n'ai pu m'empêcher de me reconnaître un peu... Non que j'écrive ou ai écrit des fanfictions sur Harry Poter, loin de moi ce talent. Mais je me suis tout à fait reconnue dans son engouement lors des sorties des romans... Dès lors, l'unique envie que j'ai eue, avant même de finir ce roman, est de me replonger la tête la première dans ces émotions anciennes... et tellement magiques (c'est le cas de le dire!). Je me suis donc empressée de commander Harry Potter sur Amazone, et pour me dire que j'ai grandi, et puis surtout parce que je me suis entichée depuis un mois de ce genre de lectures... je l'ai commandé en VO. (La couverture m'a fait de l'oeil aussi, il faut dire !). J'ai attendu qu'il arrive avec une certaine fièvre, comme quand j'attendais la sortie du tome 5 dans mes années d'insouciance. Et enfin il est arrivé ! J'étais trop ravie. Je l'ai commencé d'emblée, délaissant ce que j'été en train de lire ( dont je vous parlerai plus tard d'ailleurs). 

Le tome 3 donc ... Mais pourquoi le tome 3 ? Pourquoi ne pas commencer par le début ? 
En recherchant des infos sur les vo des romans, j'ai pu lire que les deux premiers tomes avaient vraiment été écrits pour des enfants, jusque dans le style. L'école des Sorciers et la Chambre des Secrets, dans lesquels Harry a 11 et 12 ans, ont explicitement été créés pour des enfants ce ces mêmes âges. Voilà pourquoi j'avais adoré à l'époque (ayant presque le même âge qu'Harry, et j'en suis fière, puisque j'ai grandi avec lui!) mais aussi pourquoi je n'ai pas eu envie de m'y replonger. Je me suis dit que le tome 3 abordait des sujets plus graves, et marquait l'avènement de Sirius Black dans la saga, qui draine avec lui de nombreuses anecdotes sur la jeunesse à Poudlart des amis de James Potter. J'ai toujours bien aimé connaître toutes ces histoires. En plus, dans ce tome, les choses sérieuses commencent en matière de cours de sorcellerie : ils passent des examens, commencent la divination (oh cher professeur Trelawney ! ), les supers cours de Défense contre les Forces du Mal, Hagrid professeur, et Hermione qui utilise sont fameux "Retourneur de Temps" pour être dans deux classes à la fois. C'est cet univers scolaire mais magique qui m'a toujours fascinée (allez savoir pourquoi... enfin, je crois que je sais ^^). Bref, voilà pourquoi j'ai commencé par le 3, et vais continuer avec le 4 jusqu'au 5, mon préféré d'entre tous ! "L'ordre du Phénix" est vraiment le meilleur de la série, selon moi. En plus, je me souviens parfaitement de l'attente fébrile et de la lecture quasie religieuse que j'en avais faite, pour prendre tout mon temps avec ses presque 1000 pages... Ceci étant, point n'est question de lui aujourd'hui (même si ça ne saurait tarder!). Place à plus jeune, un peu moins complet certes, mais non moins intéressant... Prisonnier d'Azkaban.

Comme je le disais, ce qui me plait dans ce tome c'est l'importance accordée aux cours : la divination, les examens, l'emploi du temps surchargé d'Hermione... et puis le Quidditch ! Il y a de superbes descriptions de match dans ce tome, dans lequel Griffondor gagne la coupe. 
Les relations entre les personnages sont également en train de se préciser. En étant un peu attentif, on comprend de manière limpide (comment ne m'en étais-je pas aperçue ?!) qu' Hermione est ultra attachée à Ron. Ils passent leur temps ensemble ! Harry est beaucoup plus indépendant, et lorsqu'il partage l'action principale du dénouement avec elle, on voit bien que c'est sans aucune ambiguité. Comment ne l'avais-je pas constaté avant ? Enfin concernant les amours d'Harry, j'aurais beaucoup à dire... En fait il n'a que de petites amourettes, et Ginny c'était vraiment pour 'faire genre", à mon avis. Le fait qu'il finisse avec elle lui enlève selon moi son panache, qui réside dans le fait que c'est un héros qui n'a pas besoin d'être amoureux pour exister. Son dévouement à ses amis proches ou moins proches, à son parrain, à Hagrid, aux membres de l'ordre, à Dumbledore, et même à ses parents disparus, suffit à faire de lui  un être ultra sensible et extrêmement attachant. En plus il est capable de haïr aussi, de détester, de maudire, d'être méchant... quand il le faut. Loin d'être un super héros, loin même d'être un simple magicien finalement, Harry est foncièrement humain. Ron et Hermione le sont également (j'adore Hermione d'ailleurs) mais de façon moins nuancée. 
Je suis contente d'avoir relu le roman pour avoir constaté tout ça. En plus, la Vo a ceci de palpitant qu'elle permet de connaître les noms originels et de mesurer ô combien l'exercice de traduction a tourné à la création ! Voici quelques liens fort instructifs

Bref, toutes ces petites analyses bien modestes suffisent finalement à me convaincre d'une rumeur qui courait et à laquelle peu d'entre nous croyaient : Harry Potter, c'est de la littérature ! 
Le style est top (la Vo le prouve) et l'univers est tout à fait particulier (et palimpseste, puisqu'on retrouve moult références). Or ce qui fait un grand roman, c'est le style et l'univers. Donc voilà, c'est littéraire ! Si j'étais prof d'anglais ... (oui parce qu'en Français, je pense que ce serait assez mal vu encore de l'étudier, même en 6ème... quoi que ! ça donne des idées :)

Maintenant place à la photo ! 
Je pense en ce moment à Margaud Liseuse, dont je regarde régulièrement les vidéo (elle me fait rire, et m'incite encore plus à la lecture des romans young adult et autres Filles au Chocolat ^^).  Elle présente ces versions de HP à la 10 ème minute ! 

jeudi 5 mars 2015

Même si c'est fini, on en parle !

J'espère que cet article parviendra à rendre un hommage digne et légitime à cet inoubliable roman...

Je suis encore totalement dépitée d'avoir terminé Fangirl. Je suis comme désenchantée. J'aurais voulu pouvoir croire que j'allais retrouver ces personnages encore longtemps... Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et au lieu de m'apitoyer et de tourner en rond en ne sachant que lire, je me suis intimé: va donc écrire ! Un lamento poético élégiaque comme je l'ai fait à chaud hier n'est pas ce que mérite ce roman. Je dois en faire une chronique, expliquer pourquoi il est génial, formidable, fabuleux, juste et ...wahou. Un coup de coeur énorme, gigantesque, plus qu'un coup de coeur même. Ce roman mérite une révérence

Ils sont rares les livres à me faire cet effet. Je me surprends peu souvent à regretter qu'un livre se termine. En fait, quand je vois arriver la fin, je suis souvent plutôt contente puisque je me figure les autres livres que je voudrais lire, ou celui qui m'attend après (j'ai souvent en vue ma future lecture) . Mais là, Fangirl et Simon Snow m'ont laissée carrément désarmée. Je me suis complètement laissée glisser dans la lecture, plus rien ne comptait (à part Harry Potter, et puis j'ai quand même vécu pendant les trois jours de lecture!) et je n'ai qu'une intention de lecture après : Harry Potter. Donc oui j'ai pensé à ce que j'allais lire après, beaucoup même, mais à des romans vers lesquels je ne pensais jamais plus me tourner : Harry Potter. Comme je le disais hier : Amazone, dépêchez-vous !!!!

Pour vous expliquer mon total engouement de cinglée pour le petit sorcier de mon enfance, il faut que je vous présente un peu les personnages de Fangirl (et puis c'est plutôt approprié de le faire dans une chronique qui est censée donner envie de lire un livre, quand on l'a aimé. Bref, alors allons-y). D'abord il y a Cath, une jeune fille de dix-huit ans accro à l'écriture. Elle a une jumelle, Wren (Cath-Wren = Catherine prononcé à l'anglaise, pas mal la trouvaille de leur mère!), qui est son opposé total, jusqu'à la coupe de cheveux : sorties, garçons, boissons, ... et surtout pas de geekage et de claustration dans le monde nerd. Elles arrivent à la fac, et leurs différences s'affirment avec force. Cath passe sa vie dans sa chambre, devant son PC, à éviter tout contact humain, tandis que Wren se vautrerait presque dans la fange des plaisirs et la poêle à frire des désirs (j'essaie de pasticher Saint-Augustin, enfin j'essaie...). Dans ce nouvel environnement hostile pour l'une, orgiaque pour l'autre, elles ne font plus chambre commune, ne se parlent presque plus et même ne se voient plus. Leur microcosme a éclaté au contact du gros macrocosme de la fac, et chacune (surtout Cath) doit maintenant survivre. 
Et Harry Potter alors ?? Patience, ça vient.
Les débuts sont difficiles pour Cath, surtout quand on porte des t-shirts à l'effigie de Simon Snow. Même Levi, le petit-ami de sa collocataire, se moque un peu d'elle... jusqu'à devenir, lui aussi, un fan de Simon Snow ! Simon est en fait le double d'Harry Potter. Harry Potter transposé dans le monde de Fangirl. Cath passe son temps, depuis plusieurs années, à écrire des fan fictions à son propos. Elle est même devenue très douée pour ça, avec des tas de fans sur Internet. Et pour moi c'est ce qui a été à l'origine de la petite étincelle, du petit plus de ce roman : les passages en début de chapitres empruntés aux fanfic de Cath, ou bien aux romans de l'auteur fictive des Simon Snow (ces romans qui n'existent pas, je le rappelle. Et quel dommage !). J'ai eu des réminiscences extrêmement chouettes grâce à ces références. Je me suis rappelée pourquoi j'aimais lire, et surtout lire Harry Potter. Je vais donc me lancer (enfin, si Amazone le veut bien !!) dans la lecture du premier de mes trois tomes préférés de la série : Le Prisonnier d'Azkaban. Je ne sais pas si le postier réalise ce qu'il transporte... un vif d'or. 

Les références à cet erzarts d'Harry ne sont ceci dit pas les seules raison de mon énorme engouement pour cette oeuvre...Il y a aussi les personnages, qui sont extrêmement attachants et dont la psychologie est très bien restituée, avec beaucoup de pudeur. Surtout le personnage de Cath, écrivain en herbe. Elle est perpétuellement anxieuse, craintive, embarrassée devant tout ce qui n'est pas Simon Snow. Terrorisée à l'idée d'atteindre seule le réfectoire, elle se nourrit pendant deux semaines de barres protéinées. Pour vous dire ! Ce qui la botte vraiment, c'est l'écriture. Elle sort alors de son apathie, déserte le monde réel et s'immerge dans l'univers de Simon et Baz, couple gay aux gré de ses envies. Elle s'avère être une formidable démiurge et surtout une remarquable dialoguiste. Elle si réservée dans la vie quotidienne se laisse aller à un babil heureux et intelligent.
Cath (et à travers elle, l'auteur), nous initie indirectement à l'écriture de fiction, on s'immisce à travers elle dans les rouages de la création, les méandres de la fan fiction, et puis le plagiat, l'inspiration, etc. C'est aussi ce qui m'a touchée, parce que l'écriture, les écrivains, sont un domaine qui m'a toujours attirée et intriguée. 

La relation entre Cath et Levi est elle aussi magique et fascinante. Pas du tout cul-cul alors même qu'il ne se passe quasiment rien de physique entre eux, Cath ne passe même pas pour une mijorée alors qu'elle tergiverse pour l'embrasser, et leur couple est juste tellement sweet ! Mais pas cul-cul, je vous jure ! C'est là que le talent de Rainbow Rowell mérite d'être souligné : elle parvient à faire de la relation entre une nerd no-life et un étudiant un peu lambda, serveur chez Stabucks, une référence en matière de romantisme. Ce couple est plus que touchant, il est émouvant et tellement réel ! Finalement, en dépit des bases de départ un peu fades et "motionless" (la VO me monte à la tête!), leur amour croit doucement mais sûrement, et atteint une profondeur et une confiance épatantes. Levi est un garçon génial de sérénité, de patience, de flegme et de quiétude... ça laisse rêveur !
Autant vous dire que les moments où sont décrits la tendresse de Cath et Levi l'un envers l'autre sont mes préférés. Ils sont judicieux et justes. 

Il y aussi les moments plus délicats. L'histoire peut paraître plan-plan d'un premier abord, mais c'est comme le couple Cath-Levi : c'est une première impression qui se dément au fur et à mesure. La vie de Cath et Wren n'est pas si fluide et magique que leur "Simon Snow délire" le laisse penser. (Attention, Spoil !). Elle ont une vie familiale plus que compliquée (pas de maman, un papa plus qu'un brin cinglé), et avoir une jumelle n'est pas la chose la plus évidente qui soit. Beaucoup de thèmes sont invoqués, et plutôt bien approfondis d'ailleurs : le passage à l'âge adulte of course, la famille, la maternité, la relation aux parents, l'individualité, les études, l'écriture, les premiers amours, l'autonomie, l'alcool, la folie, la maladie, l'abandon,... et le tout avec humour

Un roman simple et limpide, pourtant très loin d'une quelconque mièvrerie, et encore plus loin des bons sentiments que pourrait qu'une tentative de résumer pourrait insinuer. Même si l'histoire se passe aux débuts de la fac, même si Cath vit son premier amour, même si l'éloignement d'avec leur père laisse émerger des situations épineuses, on est loin du romantisme sucré, des leçons de morale affectées ou encore de clichés gentillets. 
Un équilibre plus qu'impeccable

mercredi 4 mars 2015

La fin de Fangril ...

Voilà, je viens de finir Fangirl... j'ai presque envie de pleurer. Je suis comme Cath et Wren quand elles vont chercher le dernier tome des Simon Snow. 
J'ai été profondément touchée et marquée par cette lecture, et suis juste éperdument triste que ce soit déjà fini. Je voudrais les retrouver ce soir, encore. ça me donnerait presque envie d'écrire une fanfiction sur Cath et Levi. 

Fangirl est un livre merveilleux. Tout y est juste, tout en finesse. Les sentiments, l'humour, la rudesse de la vie, tout est y décrit de manière aiguë et vraie. Le bon dosage, les bons moments, les bonnes scènes. Et l'alternance des chapitres avec ceux de Simon... Bigre, pourquoi est-ce qu'ils n'existent pas ces romans !
Mais si ils existent, ce sont les Harry Potter. Et j'attends avec impatience ma commande Amazone... Le tome 3 d'Harry Potter... là où tout commence vraiment. Je me revois en train d'attendre le tome 5. De rentrer un mercredi midi après l'école, avide de savoir ce qu'il allait advenir. Trouver le livre. Le peser. Il est épais; pas encore assez. Le sentir. Le feuilleter. Un peu, il ne faut pas dévoiler quoi que ce soit, ça gâcherait le plaisir. Le regarder, le soupeser, encore. Etrange cette relation qu'on peut avoir avec ces objets si simples. Cubiques, en papier, encre et carton. Et puis vite, dans ma chambre avant le repas, juste quelques pages. C'est mieux que de manger. Et puis pendant quelques jours ne plus le quitter. Quand arrive la moitié on commence à ralentir le rythme; peut-être même avant. Ne pas aller trop vite. En garder encore. Et encore. Déguster.
Et puis arrivent les 100 dernières pages. On a hâte de savoir mais en même temps... on se dit qu'après il faudra attendre le prochain...

Avec Fangirl j'ai un peu ressenti ça. Cette impression d'avoir entre les mains un bonheur, décomposables en plein de moments de bonheur. Pas envie d'avancer trop vite, et en même temps besoin de savoir, besoin de retrouver les personnages. Je ne pensais pas à ce que j'allais lire après, je ne pensais pas à cet article. Si, je pensais à ce que j'allais lire après : Harry Potter.
Et puis la langue.. la langue anglaise qui coule, que je comprends sans tout saisir. ça rajoute au charme de ce roman. 
Et puis Harry Potter ! Enfin Simon Snow. Enfin qui est-ce qu'il soit. 
Ce roman m'a reconnectée avec ma passion pour ces lectures, le genre de lecture qui m'a transportée un jour dans ma vie, plus encore que les autres : Harry Potter. C'est tout un truc; la magie de l'attente des évènements à venir; et puis la découverte des personnages, de leurs relations, de leur mode de vie. La vie des magiciens, la vie des Moldus, qui se complexifie, s'intensifie. J'ai arrêté d'aimer Harry Potter au tome 6. Trop noir, trop froid. J'ai atteins l'apothéose avec le tome 5. 
Je vais me replonger dans les 3 livres du milieu. En VO. 
Vite Amazone, apporte-moi vite le Prisonnier d'Azkaban ! Je veux retrouver les atermoiements d'Harry, les fixettes d'Hermione, les gaffes de Ron, les petits déjeuners de Poudlard, les soirées dans la salle commune, les visites chez Hagrid... Qu'est-ce que ça m'a marquée tout ça !
C'est donc pour cela que Fangirl m'a tant émue : Harry Potter, via Simon Snow. Et puis aussi la fac, enfin l'internat, et puis les amours. Levi est comme un ange. 


Ecriture à chaud, tout juste sortie de l'enchantement. 
Je suis comme perdue maintenant, en attente de retrouver l'univers d'Harry Potter. Je ne sais quoi lire en attendant, rien ne me semble en valoir la peine. Pourtant j'ai une PAL énorme et fournie. 
Mais même l'Accro du Shooping et Divergent me semblent bien fades à côté...