J'ai terminé dimanche le tome 2 de la série de l'Accro du Shopping. J'ai encore une fois beaucoup aimé. Comme on me l'a offert en anglais, je pensais au début en lire quelques pages, puis prendre un autre roman et y revenir plus tard, de temps en temps, histoire de continuer à m'entretenir un peu dans la langue de Shakespeare. Mais finalement, je suis arrivée à la cinquantième page sans m'en rendre compte, et j'ai eu une furieuse envie de continuer. Je voulais savoir ce qu'il allait advenir des héros, Becky, Luke et Suze. En plus je me suis faite à la langue, qui n'est pas trop complexe en dépit d'un vocabulaire vestimentaire assez précis (on côtoie quand même une accro du shopping!). L'épaisseur des pages dans ma main gauche allant en augmentant à une vitesse assez surprenante, je me suis vue finir le roman en quelques jours, et plusieurs heures de franche marrade. J'ai vraiment éclaté de rire à certains moments, ce qui arrive très très rarement ! (Je suis du genre lectrice un peu perméable...). Becky a le dont de se mettre dans des situations plus dingues les unes que les autres, et à New-York c'est encore pire ! Le passage où j'ai le plus ri je crois est celui où sa belle-mère lui offre une épilation intégrale... (je vous laisse imaginer :p).
Je ne vais pas m'aventurer à résumer l'histoire, car si la trame principale est fort simple (Becky se rend à New-York avec Luke), le reste est constitué d'une foule de petites aventures plus folles les unes que les autres. Sophia Kinsella fait se succéder des tas de petits scnénario où Becky s'illustre dans toute la splendeur de ses contradictions, pour notre plus grand plaisir. Je crois que c'est là que réside le charme de notre Accro du Shopping : ce mélange de naïveté et de sagacité (certes pas dans tous les domaines !). Elle peut être à la fois ingénieuse, gaffeuse, dégourdie, astucieuse, un peu godiche, et surtout très sensible et empathique. Ce mélange détonnant permet d'avoir une héroïne légère et humaine, à laquelle tout le monde peut s'identifier. Même si ses principales caractéristiques sont celles d'une fille assez superficielle à tendance irréfléchie, il me semble qu'elle possède suffisamment de nuances pour toucher un large public. Sa spontanéité est touchante, rafraîchissante, et me donne envie, à moi aussi, d'oser.
La vie de Becky n'est finalement pas si rose et pas si simple, et elle se sort des coups durs avec toute la spontanéité et la fraîcheur dont elle est capable. Elle parvient à faire ce que je rêverai de faire aussi bien : relativiser (beaucoup), oser (surtout), et profiter de la vie.
Un très bon moment de lecture, encore une fois très très loin des classiques et de la grande littérature, mais punaise, qu'est-ce que ça fait du bien ! Pour moi, c'est de l'excellente série télé sur papier, qu'on peut emporter partout.
Petit bonheur du jour : je me sens un peu Becky aujourd'hui. Je viens de recevoir mon colis Amazone (que je n'attendais pas avant demain, et encore...), qui contient mes achats de dimanche soir. Triste d'avoir fini si vite ce roman en anglais, j'ai eu envie d'en lire d'autres, tout en me faisant plaisir. J'allie ainsi l'utile (l'anglais) à l'agréable (la chick-litt et autres) (ou comment me rassurer sur le fait que je me mets à franchement adorer ce genre de lectures, alors qu'avant je ne jurais que par Proust et Balzac... Allez comprendre !) J'ai donc commandé l'intégralité de la série des Divergent (le tome 1 n'étant pas en stock, et le package complet pas trop onéreux) et aussi FanGril de Rainbow Rowell, dont j'avais entendu parler chez Et-en-plus-elle-lit. Autant vous dire que... j'ai hâte !!